Société

Manifestation haredi : un jeune adolescent frappé lors d’une intervention policière

Un incident impliquant un adolescent lors d’une manifestation contre la loi sur la conscription relance le débat sur les limites du maintien de l’ordre face aux protestations extrémistes.

2 minutes
28 décembre 2025

ParDelphine Miller

Manifestation haredi : un jeune adolescent frappé lors d’une intervention policière
Photo: David Cohen/Flash90

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De violents affrontements ont éclaté dimanche à l’intersection de Givat Shmuel, près de Bnei Brak, lors d’une manifestation organisée par le Jerusalem Faction. Le mouvement protestait contre l’arrestation de plusieurs étudiants de yeshiva accusés d’avoir échappé à la conscription militaire, dans le cadre de la loi sur la conscription actuellement débattue en Israël.

Selon un communiqué de la Police israélienne, la manifestation a été déclarée illégale après le refus des protestataires de libérer la chaussée, provoquant un blocage total de la circulation. Des slogans virulents, notamment des accusations de « nazis » lancées contre les forces de l’ordre, ont été entendus. Trois manifestants ont été interpellés pour trouble à l’ordre public.

Mais c’est surtout une vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux qui a provoqué une onde de choc dans l’opinion publique israélienne. Les images montrent un policier giflant un jeune adolescent, l’empoignant à la gorge puis le projetant violemment au sol. La séquence, filmée au cœur des affrontements, a suscité de vives réactions, y compris parmi des soutiens habituels d’une ligne sécuritaire ferme, interrogeant la proportionnalité de l’intervention face à la présence de mineurs.

Le rassemblement avait été organisé à l’appel du rabbin Azriel Auerbach, figure influente du courant, qui avait exhorté ses élèves venus de tout le pays à bloquer les axes routiers de la région de Bnei Brak. Une stratégie assumée de confrontation avec les autorités, déjà observée la semaine précédente lors du blocage de la route 4 au nord de la ville.

Au-delà de l’incident, l’épisode illustre une fracture persistante au sein de la société israélienne : celle entre l’État et une frange radicale du monde haredi refusant toute intégration au modèle civique, notamment le service militaire. Pour une partie de l’opinion, ces manifestations traduisent moins une revendication sociale qu’un défi direct à l’autorité de l’État, dans un contexte sécuritaire particulièrement sensible.


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