Politique

Smotrich promet "d'écraser" le président de la Cour suprême et déclenche un tollé

Le ministre des Finances a qualifié Yitzhak Amit de "mégalomane violent qui bafoue la démocratie"

3 minutes
29 décembre 2025

ParJohanna Afriat

Smotrich promet "d'écraser" le président de la Cour suprême et déclenche un tollé
Betsalel Smotrich Photo by Yonatan Sindel/Flash90

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La réunion du groupe parlementaire du Sionisme religieux de ce lundi a été marquée par une déclaration explosive du ministre des Finances et chef du parti Betsalel Smotrich, qui a qualifié le président de la Cour suprême Yitzhak Amit de "mégalomane violent qui bafoue la démocratie", promettant de "l'écraser en retour".

Face à l'avalanche de critiques, le ministre a non seulement maintenu ses propos mais les a réitérés sur le réseau social X, précisant qu'on finirait par "lui rouler dessus" - une formulation perçue comme une menace directe.

Un concert de condamnations

L'ancien chef d'état-major et ex-député Gadi Eisenkot a dénoncé ce qu'il considère comme une escalade verbale dangereuse. Il a accusé les ministres de se livrer à une surenchère dans la violence rhétorique, qualifiant Smotrich de "ministre incompétent" dont les menaces "abjectes" le rapprochent du "dernier des criminels".

Benny Gantz, président du parti Bleu Blanc, y voit le franchissement d'une ligne rouge et un nouveau record dans l'offensive menée par la coalition gouvernementale contre l'appareil judiciaire. "Ce qui commence par de tels mots peut finir dans le sang", a-t-il averti, appelant à mettre fin à cette "folie".

L'ancienne dirigeante travailliste Meirav Michaeli est allée plus loin en réclamant l'ouverture d'une enquête policière. Selon elle, la conseillère juridique du gouvernement devrait ordonner aux forces de l'ordre d'examiner ces déclarations sous l'angle de l'incitation à la violence contre un haut fonctionnaire.

Le président du barreau, Amit Bachar, n'a pas mâché ses mots, estimant que Smotrich "devrait être en prison et non au gouvernement" après avoir franchi "un nouveau cap en matière de violence et d'incitation".

Une porte-parole du pouvoir judiciaire a réagi en soulignant que les menaces contre les magistrats n'ont pas leur place dans le débat démocratique. Elle a dénoncé une tentative délibérée d'attiser les discours violents contre l'institution judiciaire, ajoutant que la gravité est amplifiée par le fait que ces propos émanent d'un élu.

A l'inverse, le ministre des Communications et des Sports, Shlomo Karai a exprimé son soutien à Betsalel Smotrich : « Les paroles du ministre des Finances doivent être mises en pratique. Il est grand temps d'agir », a-t-il dit. "Disons non aux décisions illégales de la Haute Cour de justice et sauvons la démocratie israélienne. Monsieur le Ministre des Finances, il est temps de se lever et d’entendre les cris du peuple spolié. Rétablissons la subvention pour la garde d’enfants des mères Haredi malgré la décision de la Haute Cour de justice et de la procureure générale discréditée, suspendons le budget de la radio de Tsahal, gelons le budget de la société tant que la Haute Cour n’autorisera pas la nomination d’un conseil d’administration pour mettre fin à la propagande menée à nos dépens, et bien plus encore. Ensemble, nous rendrons le pouvoir au peuple ! »


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