La réaction de Téhéran n’a pas tardé. Ali Shamkhani, conseiller du Guide suprême iranien Ali Khamenei, a lancé une mise en garde explicite après les déclarations de Donald Trump, qui a affirmé qu’il soutiendrait une frappe contre la capitale iranienne si le régime relançait ses programmes nucléaire et balistique. Sur le réseau social X, Shamkhani a affirmé que « les capacités militaires et défensives de l’Iran sont invincibles » et que « toute agression recevra une réponse immédiate et sévère, au-delà de toute imagination ».

Au-delà de la rhétorique, ce message s’adresse autant à Washington qu’à Jérusalem. Il intervient dans un contexte de pression accrue sur l’Iran, accusé de poursuivre ses avancées nucléaires tout en finançant et armant ses relais régionaux, du Hezbollah libanais aux milices pro-iraniennes en Syrie et en Irak. Pour Israël, cette menace publique illustre la stratégie classique du régime iranien : dissuasion verbale maximale, combinée à une guerre indirecte menée par procuration.

Ali Shamkhani, ancien secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien et figure centrale de l’appareil sécuritaire du régime, n’est pas un commentateur marginal. Ses déclarations sont généralement perçues comme un signal politique validé au plus haut niveau. En durcissant le ton, Téhéran cherche à tester la crédibilité des avertissements américains, tout en affichant une posture de défi face à ce qu’il présente comme une ingérence occidentale.

Cette séquence confirme une constante : l’Iran continue d’assumer ouvertement une logique de confrontation stratégique, tout en se posant en victime potentielle. Un discours qui renforce, aux yeux de nombreux observateurs en Israël, la nécessité de maintenir une dissuasion crédible et une coordination étroite avec les États-Unis face au régime des mollahs.

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