Israël

Un député du Likoud propose la création d’une « Autorité des antiquités » israélienne à Gaza

La proposition s’inscrit dans un projet de loi intitulé Autorité du patrimoine de Judée, Samarie et Gaza, ךe texte prévoit la création d’un organisme chargé de préserver et d’entretenir les antiquités dans ces territoires, sur le modèle de l’Autorité israélienne des antiquités opérant en Israël.

2 minutes
31 décembre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Un député du Likoud propose la création d’une « Autorité des antiquités » israélienne à Gaza
Le site archéologique de Sebastia en Judée-Samarie

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Selon la version défendue par Amit Halevi, cette autorité disposerait de prérogatives pour intervenir non seulement en Judée-Samarie — y compris dans les zones A — mais aussi dans la bande de Gaza, dont certaines parties restent sous le contrôle du Hamas.

La commission n’a pas eu le temps d’examiner l’extension à Gaza et s’est concentrée, à ce stade, sur la Judée-Samarie. Zvi Sukkot a néanmoins exprimé un soutien appuyé au projet : « La majorité des récits bibliques se sont déroulés en Judée-Samarie. Les antiquités y sont négligées depuis des années, détruites ou enfouies sous nos yeux. L’État doit assumer sa responsabilité patrimoniale. »

Le ministre du Patrimoine, Amichai Eliyahu, a également soutenu l’initiative, la qualifiant de « phase intermédiaire » avant l’application d’une souveraineté pleine. « Nous voulons appliquer la souveraineté en Judée-Samarie. C’est notre terre. Les sites chrétiens sont eux aussi profanés, pas seulement ceux du peuple juif »,.

Du côté du ministère de la Justice, les avertissements se multiplient. Arieh Balaban, du département Conseil et législation, a estimé que le projet « contredit la politique israélienne de longue date en Judée-Samarie et soulève des problématiques de droit international ». La conseillère juridique de la commission, Tami Sella, a précisé que le texte avait déjà été amendé : il prévoit désormais une autorité gouvernementale distincte, dotée d’un budget et de compétences propres, avec une validité limitée à trois ou quatre ans.

Une juriste au ministère de la Justice, a rappelé que le projet initial présenté au comité ministériel pour la législation était bien plus restreint. Selon elle, l’initiative risque d’entrer en conflit avec le droit jordanien et les ordres militaires en vigueur, créant « des contradictions dont le coût pourrait dépasser les bénéfices ».

Derrière la question patrimoniale, le projet révèle un enjeu éminemment politique : celui de la souveraineté israélienne sur des territoires "disputés", y compris Gaza. Une ligne rouge juridique et diplomatique pour certains, un acte de réaffirmation historique et nationale pour d’autres. Le débat promet d’être explosif à l’approche de la première lecture à la Knesset.


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