Des centaines de manifestants se sont rassemblés mardi soir devant l'hôtel de ville d'Halifax pour exiger l'annulation du prochain match de Coupe Davis entre le Canada et Israël, prévu au Scotiabank Centre les 12 et 13 septembre. Les protestataires demandent l'exclusion d'Israël en raison de ses actions dans la bande de Gaza.
Al Jones, militante communautaire présente à la manifestation, a déclaré : "Israël commet actuellement un génocide. Nous nous opposons à ce qu'Halifax accueille ce match dans les circonstances actuelles."
L'événement suscite déjà des remous à l'échelle nationale : plus de 400 personnes, incluant des représentants de l'ONU, des joueuses de l'équipe nationale féminine de football palestinienne et l'athlète canadien Mohammed Ahmed - médaillé d'argent olympique - ont signé une lettre appelant l'équipe canadienne à annuler sa confrontation contre Israël.
La Fédération internationale de tennis a réagi en précisant qu'Israël n'est pas suspendue des événements sportifs internationaux, y compris par le Comité olympique international. "Dans chaque tournoi, l'accent est mis sur la sécurité des joueurs, de l'équipe et des supporters. Nous continuerons à travailler étroitement avec l'Association canadienne de tennis concernant cet événement."
L'association canadienne de tennis a également publié une déclaration officielle, reconnaissant être "consciente de la situation complexe au Moyen-Orient", tout en soulignant que le match se déroulera comme prévu. "Notre priorité est d'organiser une compétition sûre, équitable et professionnelle pour tous les participants. Nous continuerons à collaborer avec la fédération internationale et les autorités compétentes pour garantir que l'événement se déroule selon les standards internationaux tout en préservant le bien-être des participants."
De son côté, Naomi Levin, présidente du Conseil juif atlantique, a condamné cette politisation du sport : "Je ne pense pas qu'il soit approprié de prendre une compétition sportive et de l'asservir à des idées politiques. Si nous procédions ainsi, il ne resterait plus de sport dans le monde."