« Je ne sais pas qui est le plus cruel, Israël ou le Hamas », a déclaré Matthias Diependaele dans un discours devant le parlement flamand. Diependaele, à la tête de l’une des trois régions de Belgique, appartient au parti N-VA -Nouvelle Alliance Flamande– ce parti de centre-droit dont le chef est le Premier ministre belge Bart De Wever, et qui comprend de nombreux partisans d’Israël.
Une déclaration qui constitue un nouvel exemple d’une vague croissante de critiques virulentes contre Israël parmi les hommes de centre-droit en Europe.
Le député Sam Van Roy, du parti de droite Vlaams Belang, un fervent soutien d’Israël, a vivement critiqué : « L’Alliance Flamande a totalement cédé à la pression de la gauche et n’a plus de boussole morale. Il compare une société libre et un État démocratique, menacé existentiellemnt, à une bande de terroristes musulmans meurtriers. »
Van Roy a ajouté : « C’est la raison pour laquelle je continue de réagir au débat anti-israélien, alimenté sans cesse par les partis de gauche et les partis traditionnels : cela fait tomber les masques, maintenant, nous savons, malheureusement, que la région de Flandre est dirigée par un Premier ministre incapable de distinguer le bien du mal. »
Cette déclaration exceptionnelle survient après que Diependaele a refusé d’envoyer ses vœux de « bonne année » à la communauté juive – une coutume belge de plus de cent ans. Initialement, son « cabinet de conseillers » avait expliqué que ce refus était dû à « la situation sensible au Moyen-Orient ». Après que la polémique ait éclaté sur le lien entre les vœux de fête et la situation au Moyen-Orient, Diependaele a changé de justification et a affirmé qu’il « n’envoie pas de vœux pour les fêtes religieuses » de toutes les religions.