Santé

La découverte majeure qui a survécu aux missiles iraniens

Le 19 juin, en pleine salve de missiles iraniens sur Israël, l’hôpital Soroka de Beersheba a subi un impact direct qui a entièrement soufflé le laboratoire du professeur Ehud Ohana, spécialiste de la communication métabolique à l’Université Ben Gourion, heureusement, quelques jours avant l’équipe avait bouclé un travail scientifique majeur et inédit qui régule la gestion du sucre et de l’énergie dans le corps.

2 minutes
27 août 2025

ParNathalie Sosna Ofir

La découverte majeure qui a survécu aux missiles iraniens
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Le 19 juin, en pleine salve de missiles iraniens sur Israël, l’hôpital Soroka de Beersheba subissait un impact direct. Deux étages sont alors entièrement soufflés, dont celui qui abritait la totalité du laboratoire du professeur Ehud Ohana, spécialiste de la communication métabolique à l’Université Ben Gourion. Au milieu des décombres, chercheurs et étudiants réussissent toutefois à sauver certains précieux échantillons biologiques, même si une partie, notamment issus de patients, a été perdue à jamais.

Professeur Ehud Ohana

Mais, heureusement, quelques jours avant l’attaque, l’équipe avait bouclé un travail scientifique majeur, aujourd’hui publié dans la prestigieuse revue Nature Communications. Le professeur Ohana et ses collègues y révèlent un mécanisme biologique inédit qui régule la gestion du sucre et de l’énergie dans le corps.

Leur découverte met en lumière deux protéines-clés du foie, capables de communiquer entre elles pour optimiser l’utilisation des nutriments et contrôler le taux de glucose dans le sang. Cette “synchronisation métabolique” ouvre la voie à de nouvelles thérapies contre le diabète, le foie gras et même certains cancers. "Nos cellules savent négocier entre elles ce dont elles ont besoin. C’est un système d’une efficacité énergétique que l’intelligence artificielle ne peut égaler", explique le professeur Ohana.

Les premiers essais sur animaux ont montré une réduction spectaculaire du taux de sucre dans le sang, indépendante de l’insuline – un potentiel révolutionnaire pour les patients diabétiques. L’approche pourrait également limiter la prolifération des cellules cancéreuses, connues pour détourner le glucose à leur profit.

Malgré la destruction de leur laboratoire, l’équipe a repris ses activités dans un espace provisoire mis à disposition par l’université. "Nous avons sauvé l’essentiel : notre découverte. Le reste, nous le reconstruirons", assure le professeur Ohana, confiant que ce jalon scientifique puisse déboucher sur des traitements capables de transformer la vie de millions de personnes.

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