Sécurité

“L’information en or” reçue par Israël et la pression turque sur le Hamas : "Ne rendez pas Goldin”

Après un travail intensif de renseignement et d’enquête de terrain, les services de sécurité israéliens ont localisé les restes du lieutenant Hadar Goldinn Israël a fait savoir au Hamas qu’elle connaissait l’emplacement exact, contraignant l’organisation terroriste à céder, Ankara, de son côté, aurait exercé des pressions sur le Hamas pour qu’il ne rende pas la dépouille.

2 minutes
9 novembre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

“L’information en or” reçue par Israël et la pression turque sur le Hamas : "Ne rendez pas Goldin”
Tunnel où le Hamas affirme que le corps d’Hadar Goldin a été retrouvé, Réseaux sociaux

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Le lieutenant Hadar Goldin, capturé et tué lors de l’opération Bordure protectrice en 2014, était détenu dans un réseau de tunnels à Rafah, sous les pieds même des soldats de Tsahal qui tentaient de le retrouver.
De nouvelles révélations affirment qu’Israël avait obtenu une “information en or” sur l’endroit précis où il reposait, mettant fin à onze années d’incertitude pour sa famille et pour l’armée. cette percée résulte d’un croisement entre renseignements humains et opérations sur le terrain. es forces israéliennes seraient parvenues jusqu’à un individu détenant des informations exactes sur le lieu de sépulture du soldat. Grâce à cette découverte, le Hamas a compris qu’il ne pouvait plus différer la restitution du corps : Israël savait où il se trouvait. Goldin était retenu dans un réseau souterrain baptisé par Tsahal “Dror Lavan” -“Liberté blanche”-, situé à Rafah.
La 162e division, commandée par le général Itzik Cohen, a combattu pendant des mois dans cette zone.
Les soldats ont foré et creusé à seulement quelques dizaines de mètres de l’endroit où Goldin a finalement été retrouvé, sans parvenir à le localiser à l’époque. Ironie du sort : le général Cohen était précisément le commandant d’Hadar Goldin en 2014.

Selon les sources israéliennes, la restitution du corps s’est effectuée sans contrepartie, notamment sans libération des combattants du Hamas retranchés à Rafah, zone aujourd’hui contrôlée par Tsahal — une réussite considérée comme un succès de la stratégie israélienne.

Mais les discussions autour de ce transfert ont mis en lumière de fortes tensions diplomatiques : les Turcs auraient fait pression sur le Hamas pour qu’il ne cède pas aux demandes israéliennes et auraient conseillé au mouvement islamiste de ne pas remettre la dépouille avant d’obtenir des garanties sur un passage sûr pour ses combattants.

Les États-Unis, au contraire, auraient exercé une pression décisive sur le Hamas afin qu’il procède à la restitution.Finalement, l’influence américaine a prévalu sur celle de la Turquie.

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