Lors de l’audition du 9 novembre 2025 devant la sous-commission de la Knesset, le brigadier-général Shai Tayeb, chef de la Division de planification et des effectifs de Tsahal, a déclaré : « Nous devons élargir la base de ceux qui servent. Nous avons besoin de 12 000 soldats, environ 6 000 à 7 000 d’entre eux combattants. »
Il a précisé qu’à partir de janvier 2027, l’armée israélienne anticipait une chute significative de ses effectifs, en raison notamment des départs massifs et des rotations de réservistes. Pour y faire face, il a fixé deux objectifs : une durée de service portée à 36 mois, et une obligation annuelle de 70 jours de réserve pour les soldats démobilisés.
Cette déclaration intervient dans un contexte de forte tension sur les ressources humaines militaires, après deux années de guerre sur plusieurs fronts. L’armée cherche à stabiliser ses unités de combat, tout en préparant la relève des forces régulières et de réserve.
La question demeure toutefois sensible : comment recruter ces milliers de nouveaux soldats dans un pays déjà largement mobilisé ? Et quelles mesures Tsahal mettra-t-elle en place pour rendre ce service prolongé soutenable ?
Les discussions engagées au Knesset laissent entrevoir un débat de fond sur le modèle de service militaire pour les années à venir, entre impératif de défense nationale et contraintes sociales croissantes.