Lorsque Noa Itiel est partie nager à la recherche de tortues marines sur la plage Hatzuk de Tel Aviv jeudi, elle ne s'attendait absolument pas à trouver le téléphone portable de l'ex-procureure militaire en chef gisant au fond de l'eau - soit l'objet le plus recherché du pays depuis la semaine dernière. Mais après avoir réclamé la récompense de 200 000 shekels promise par un particulier à qui retrouverait l'appareil, elle s'est heurtée à un refus. La nageuse a alors décidé de ne pas en rester là.
Dans un message publié sur Facebook, Itiel a clairement fait savoir qu'elle n'abandonnait pas : "À tous mes amis qui me demandent comment j'ai pu renoncer à 100 000 shekels : je n'ai pas renoncé."
Elle s'est ensuite adressée directement à la personne ayant promis la récompense : "Il était primordial pour moi de remettre le téléphone entre de bonnes mains et non celles d'une personne mal intentionnée. Celui qui a promis la récompense n'a pas tenu son engagement. Fallait-il donc que je lui remette le téléphone ? Pourquoi ? Qui êtes-vous ? Vous avez promis 100 000 shekels à celui qui le trouverait : donnez-les, sans exiger de contrepartie. Je suis tout à fait disposée à recevoir cette somme, et j'en ai même grand besoin."
Dans une interview accordée à la chaîne 13 vendredi, Noa Itiel a raconté les circonstances de sa trouvaille : "Je suis allée nager avec mon amie Tamar. Nous sommes entrées dans l'eau par la falaise sud ; la mer était magnifique et très claire. Nous avons nagé vers le nord sur environ un kilomètre et demi, puis nous sommes revenues vers le sud. En revenant, nous avons vu toutes sortes de belles choses : des poissons et deux tortues marines. Et soudain, j'ai aperçu un téléphone au fond de la mer."
Consciente de l'actualité entourant cette affaire, elle a immédiatement compris l'importance de sa découverte : "Je suis au courant de l'actualité, bien sûr ! Un téléphone au fond de la mer près de la falaise nord !"
Noa Itiel a tenu à souligner qu'elle avait agi de manière responsable : "L'État et la loi sont importants pour moi, et mes opinions personnelles n'ont aucune importance. Une autre personne du ministère de la Défense était présente par hasard sur les lieux, et nous avons appelé la police. Les policiers sont arrivés, et je leur ai remis le téléphone. Je les ai accompagnés au commissariat pour témoigner et leur expliquer où je l'avais trouvé, mais il n'y a eu aucune transaction financière."