La vague de protestation qui secoue l’Iran depuis plusieurs jours a franchi un seuil symbolique mardi à Fasa. Selon des images largement diffusées sur les réseaux sociaux et recoupées par plusieurs médias internationaux, des manifestants sont parvenus à investir le bureau du gouverneur, un acte rare dans une ville de province.

Les manifestations, entrées dans leur quatrième jour, sont alimentées par l’effondrement du rial iranien, une inflation galopante et la hausse vertigineuse du coût de la vie. À Fasa, comme dans d’autres villes secondaires, la colère ne vise plus seulement la situation économique, mais s’attaque désormais aux représentants directs de l’État.

D’après Reuters et Iran International, les forces de sécurité sont intervenues pour reprendre le contrôle des lieux, utilisant des gaz lacrymogènes et procédant à plusieurs arrestations. Les autorités iraniennes affirment que la situation a été rapidement « maîtrisée », tandis que des témoins décrivent un climat de défiance inédit envers le pouvoir local.

Pour de nombreux observateurs, cet épisode marque un tournant : la contestation iranienne déborde désormais des grandes villes et touche les structures mêmes du régime. Un développement suivi de près en Israël, où toute fragilisation intérieure de Téhéran est analysée comme un facteur clé de l’équilibre régional.

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