Israël s'apprête à lancer une opération d'envergure dans la bande de Gaza. Dès dimanche, des milliers de réservistes rejoindront leurs unités pour ce qui s'annonce comme une offensive majeure visant à "conquérir de vastes zones" et à "vaincre définitivement l'organisation terroriste Hamas", selon des sources militaires.
Cette mobilisation massive intervient après que l'opération "Force et Épée", dont l'objectif était d'amener le Hamas à négocier la libération d'otages supplémentaires, n'a pas produit les résultats escomptés. Face à cet échec, l'état-major israélien opte désormais pour une approche plus agressive.
Le chef d'état-major Eyal Zamir dirigera personnellement cette nouvelle phase du conflit, caractérisée par une doctrine de combat décrite comme un retour aux "concepts de combat anciens et familiers : conquête, purification, contrôle et victoire".
Concrètement, cette offensive verra le déploiement simultané de divisions régulières expérimentées et de dizaines de milliers de réservistes. Une partie de ces forces sera également affectée à d'autres zones de tension, notamment en Judée et en Samarie.
"Israël est déterminé à ne pas permettre aux terroristes de revenir dans les lieux où nos forces ont opéré," indique un responsable militaire, suggérant une transformation durable du paysage sécuritaire de Gaza.
Les services de sécurité préconisent l'acheminement d'une aide humanitaire "minimale" vers Gaza, tout en insistant sur des mesures strictes pour empêcher que cette assistance ne bénéficie au Hamas.
Inquiétude des familles d'otages
Cette nouvelle approche suscite de vives inquiétudes parmi les familles des otages. Dans un communiqué virulent, le Quartier général des familles pour le retour des personnes enlevées a mis en garde contre "l'illusion qu'une victoire peut être obtenue sans le retour de nos frères et sœurs de captivité."
"L'extension des combats mettra en danger les personnes kidnappées, les vivants comme les morts, coûtera la vie à nos soldats et exigera un lourd tribut de la part de dizaines de milliers de réservistes et de leurs familles," poursuit le communiqué, appelant le gouvernement et l'armée à "mettre fin à cette erreur" et à privilégier un accord permettant le retour des otages.