Le tribunal du district de Beersheba a prononcé une peine de cinq ans d'emprisonnement contre Saud Abu Laban, résident de Rahat impliqué dans un complot visant à assassiner le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir à l'aide d'un lance-roquettes, suscitant l'indignation du principal intéressé.
Cette sentence, jugée clémente par plusieurs observateurs, résulte d'un accord de plaidoyer controversé entre le parquet et la défense. L'accusation initiale de "complot en vue d'aider l'ennemi" - passible de prison à vie ou de peine capitale - a été requalifiée en simple "divulgation d'une décision de trahir", un chef d'inculpation nettement moins grave.
"L'accusation gaspille mon sang et celui de tous les ministres du gouvernement israélien," a fulminé Ben Gvir dans une déclaration officielle. "Cet accord envoie un message encourageant le terrorisme : continuez à tenter des assassinats contre des symboles du gouvernement, et vous vous en tirerez à bon compte."
Le ministère public justifie cet arrangement par des "difficultés de preuve", le jeune âge du prévenu sans antécédents judiciaires, et l'économie de temps judiciaire, évitant l'audition de 38 témoins. L'avocat de la défense, Maître Mutlak Badran, a affirmé que "l'accord est conforme à la réalité des preuves".
Abu Laban avait été arrêté il y a environ un an par le Shin Bet, dans le cadre du démantèlement d'une cellule qui planifiait plusieurs attentats, notamment l'enlèvement d'un citoyen israélien en Judée-Samarie. Le groupe aurait également tenté d'établir des contacts avec le Hamas pour obtenir financement et soutien logistique.
Outre sa peine d'emprisonnement, le condamné devra s'acquitter d'une amende de 3 000 shekels et sera soumis à une année de probation.