Israël

L'ex-otage Mia Shem révèle les circonstances de son viol présumé

La jeune femme aurait été droguée par son agresseur

3 minutes
4 mai 2025

ParJohanna Afriat

L'ex-otage Mia Shem révèle les circonstances de son viol présumé
Mia Shem Photo by Avshalom Sassoni/Flash90

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Dans une interview au site Walla, l'ex-otage franco-israélienne Mia Shem a livré des détails précis sur les circonstances entourant sa rencontre avec l'entraîneur sportif qu'elle accuse de l'avoir droguée et agressée. Son récit révèle un scénario qui, selon ses avocates, porte toutes les caractéristiques d'une agression facilitée par l'usage de substances incapacitantes.

Selon Mia, la relation a débuté de façon banale lors d'une fête de Pourim où l'entraîneur s'est présenté à elle et lui a proposé des séances d'entraînement. Rapidement, il a évoqué ses contacts dans l'industrie cinématographique, mentionnant spécifiquement un producteur hollywoodien prétendument intéressé par l'histoire de sa captivité.

"Dès la première séance, il m'a parlé d'un producteur important et reconnu qui souhaitait nous rencontrer pour discuter d'un film basé sur ma vie et le livre que j'écrivais," précise-t-elle.

Après un premier rendez-vous manqué avec ce mystérieux producteur, une nouvelle rencontre a été organisée au domicile de Mia, qu'elle décrit comme son "refuge".

"La veille de la réunion, j'ai demandé à un bon ami de m'accompagner," explique-t-elle. Le jour même, "le coach est arrivé en retard et à partir de ce moment-là, ma mémoire a été plus ou moins effacée."

Dans son témoignage, Mia rapporte que l'entraîneur serait arrivé seul, sans le producteur annoncé, et aurait demandé à son ami de quitter les lieux, prétextant "une réunion importante". Il aurait également recommandé à cet ami "de ne pas boire dans un verre de boisson qui était sur la table".

Mia évoque des "flashbacks très perturbants" qui sont revenus "un jour ou deux plus tard", notamment "des flashbacks d'une personne entrant dans son dressing" alors qu'elle s'habillait. Elle se souvient également d'un moment où elle "n'était pas complètement habillée".

L'après-agression

Au lendemain des faits, c'est une amie, ancienne toxicomane, qui lui aurait fait prendre conscience de ce qui avait pu se passer. "Mia, tu étais droguée," lui aurait-elle immédiatement dit après avoir écouté son récit confus.

Face à une accumulation d'éléments suspects, Mia a décidé de porter plainte : "Lorsque j'ai relié tous les signes, la chose évidente à faire était d'aller à la police pour enquêter."

"La vérité est une et elle est simple," insiste-t-elle face aux allégations de relation consensuelle. "Il n'y a pas eu de liaison - d'ailleurs, il dit aussi qu'il n'y a rien eu."

Pour la survivante déjà marquée par 55 jours de captivité, cette nouvelle épreuve représente un défi immense dans son processus de guérison. "Physiquement, je suis libre, libre de tout – mais intérieurement, je me sens vide, je n'ai plus rien à quoi m'accrocher," a-t-elle confié avec émotion.

Si les accusations de viol sont fondées, elles seraient d'autant plus bouleversantes qu'à son retour de Gaza, la jeune femme avait relaté que sa plus grande peur lors de sa captivité était d'être violée.

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