Israël a mené lundi une série de frappes aériennes d'envergure contre des installations houthies au Yémen, en réponse au tir de missile balistique qui a visé l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv la veille.
Selon une source israélienne, l'opération a été particulièrement intensive avec "50 munitions larguées" ayant causé "de graves dommages" au port stratégique de Hodeidah. Contrairement aux informations initiales évoquant une action conjointe israélo-américaine, les frappes auraient été "menées uniquement par Tsahal", bien qu'en "coordination avec l'armée américaine".
De leur côté, les Houthis affirment avoir subi "six séries d'attaques américaines et israéliennes" ciblant principalement le port ainsi que des frappes sur la ville de Bagil, située au nord-est du port. La chaîne saoudienne Al-Hadath rapporte, selon ses sources, qu'Israël aurait visé "neuf cibles houthies" lors d'une opération mobilisant "30 avions de chasse".
Quelques minutes après la fin des frappes, les autorités militaires ont fait savoir que l'opération éclair avait été baptisée "Ville fourmi". Dans un communiqué, Tsahal a indiqué avoir frappé aujourd'hui des cibles terroristes houthies au Yémen, en riposte aux tirs répétés de missiles et drones contre le territoire israélien.
"L'opération a visé des infrastructures stratégiques dans le port de Hodeïda, point d'entrée d'armements iraniens, ainsi que l'usine de béton "Bajil", ressource économique majeure utilisée pour la construction de tunnels militaires. Ces frappes visent à affaiblir les capacités d'un groupe qui, depuis 18 mois, opère sous direction iranienne pour déstabiliser la région et menacer Israël", a précisé l'armée.
Cette action militaire survient dans un contexte de menaces croissantes des Houthis, qui avaient promis d'intensifier leurs frappes contre Israël avec l'objectif déclaré d'imposer un "blocus aérien" à l'État hébreu. Le tir de missile contre l'aéroport international de Tel Aviv représente une escalade significative dans leurs capacités offensives. Juste après cette frappe, la milice terroriste financée par l'Iran avait déclaré "pouvoir frapper n'importe où en Israël".
Les Houthis ont multiplié les frappes contre l'Etat hébreu au cours des six dernières semaines. Une trentaine de tirs de missile et drone ont été recensés sur cette période.