La chaine israélienne Kan a publié les détails du projet de loi sur la conscription des orthodoxes qui est à l'origine de la rupture ayant entrainé le départ de la coalition du parti Yahadout Hatorah et probablement aussi celui du parti Shass.
Ce projet contient un certain nombre de sanctions afin de garantir l'application de la loi. Sur ce point, les orthodoxes ont manifesté leur désapprobation.
Quelles sont ces sanctions?
Interdiction de sortir du territoire
Interdiction de passer le permis de conduire
Retrait de 50% des subventions pour les crèches. Si au bout de six mois, les objectifs d'enrôlement fixés par la loi ne sont pas atteints, ces subventions seront totalement retirées
Suppression de la réduction pour la taxe d'habitation
Suppression des remises fiscales
Cette loi a été présentée par le député (Likoud) Yuli Edelstein, président de la commission parlementaire Affaires étrangères et Sécurité. D'après les partis orthodoxes, elle ne correspond pas aux ententes conclues lors de la dernière crise au sein de la coalition qui avait failli se terminer par une dissolution de la Knesset à la veille de l'attaque en Iran.
Edelstein ne veut rien lâcher. Il affirme que sans sanctions la loi ne vaudra rien et assure que plusieurs députés du Likoud et du parti de Betsalel Smotrich refuseront de voter une loi dénuée de sanctions et qui ne serait donc pas adoptée.
Dans ce contexte et après la démission des députés du parti orthodoxe ashkénaze, le conseil des Sages du parti Shass doit se réunir ce mercredi pour décider l'avenir du parti au sein de la coalition. Il semble acquis que les Séfarades suivront leurs collègues ashkénazes et annonceront demain leur retrait de la coalition.
Le gouvernement va-t-il tomber dans ce cas ? Oui mais pas tout de suite. Il pourrait rester encore une chance pour la coalition de survivre. En effet, la Knesset entame le 27 juillet sa période de vacances parlementaires d'été jusqu'au 17 octobre. Aucune loi ne peut être déposée pendant cette période même pas celle de la dissolution de Knesset. Le Premier ministre a donc encore trois mois pour tenter d'inverser la tendance. S'il n'y parvient pas, son gouvernement tombera et des élections auront lieu au début de l'année 2026.