Malgré la signature d’un accord entre le ministère des Finances et le syndicat des enseignants, des centaines d’établissements scolaires à travers le pays risquent de ne pas ouvrir normalement ce mardi matin. Même l’enseignement pour les enfants avec des difficultés ('hinou'h meyou'had), généralement exclu des mouvements sociaux, est touché par une vague coordonnée d’arrêts maladie déclarés par de nombreux enseignants.
Selon les derniers chiffres, au moins 217 écoles et maternelles sont restés fermées hier (lundi), tandis que beaucoup d'autres ont fonctionné de manière partielle. Dans des villes comme Lod, Modiin et Rishon LeTsion, les autorités locales ont reconnu qu’elles ne savaient pas, jusque tard dans la nuit, quels établissements fonctionneraient normalement.
À l’origine du conflit : une proposition gouvernementale de réduire de 3,3 % les salaires des enseignants, finalement revue à la baisse – le nouveau plan prévoit une coupe de 0,95 % jusqu’à fin 2025, en échange de jours de congés supplémentaires. Mais ce compromis ne satisfait pas les enseignants, qui dénoncent un gel de l’ancienneté et des promotions jusqu’en 2026.
Face à ce qu’ils considèrent comme une remise en cause de leurs droits, de nombreux enseignants continuent de déposer des arrêts maladie collectifs – une manœuvre que le ministère des Finances menace de sanctionner financièrement. Des sources au sein du ministère affirment qu’« une retenue sur salaire sera appliquée à toute absence injustifiée », et promettent de tout faire pour imposer la réduction salariale prévue.
Pendant ce temps, les municipalités s’efforcent de trouver des remplaçants, en particulier pour les écoles maternelles. Mais sur le terrain, on admet que le système ne pourra pas tenir longtemps face à la mobilisation en cours.