Les récentes frappes menées par les États-Unis sur les installations pétrolières et portuaires au Yémen, conjuguées à l'offensive israélienne hier soir (lundi), ont déclenché une grave crise dans l’approvisionnement en carburant à travers le pays.
Face à la situation, la compagnie pétrolière nationale a annoncé l’entrée en vigueur d’un plan d’urgence et alerte sur des dommages durables aux infrastructures énergétiques et aux chaînes d’approvisionnement.
Le port de Ras Issa, point névralgique du ravitaillement en carburant, est devenu une cible régulière de l’aviation américaine, selon la compagnie pétrolière nationale. Les frappes du 25 avril ont anéanti les efforts de reprise, et les attaques se poursuivent presque quotidiennement, empêchant tout retour à la normale.
Sur le terrain, les files d’attente à la pompe à essence se rallongent à Sanaa et dans d’autres régions. Plusieurs stations-service ont fermé leurs portes, faute de carburant.
« Il n’y a tout simplement plus de pétrole. Les gens font la queue et attendent que les guerres se terminent », a confié un habitant local à Ynet.
Il rappelle que Hodeïda, cible de la récente attaque israélienne, constitue une artère économique vitale non seulement pour les Houthis mais pour l’ensemble de la population yéménite.
Le média égyptien Al-Qahira Al-Akhbariya rapporte que les frappes israéliennes sur le port de Hodeidah ont causé des dégâts considérables : un quai aurait été totalement détruit et quatre autres endommagés à 70 %, entraînant une quasi-paralysie des activités portuaires. Ces informations n’ont toutefois pas encore été confirmées officiellement par les autorités yéménites.
En réaction, les dirigeants houthis ont lancé des menaces directes. Mohamed al-Bukhaiti, membre du bureau politique, a déclaré: « A l’escalade nous répondrons par l’escalade », promettant un blocus aérien total d’Israël.
D’autres responsables, tels que Nasser al-Din Amer et Ali al-Qahoum, ont averti de « conséquences graves pour les sionistes » et ont promis une riposte « sévère ».