Le président français Emmanuel Macron a choisi de ne pas se rendre à cette conférence qu'il prévoyait même de co-présider aux côtés de l’Arabie saoudite. Une décision qui intervient à la suite de vives oppositions exprimées par le Royaume-Uni et le Canada, qui ont mis en garde Paris : une reconnaissance unilatérale par la France pourrait fragiliser les efforts de coordination internationale avec Israël et accentuer les divisions diplomatiques, selon des sources proches du dossier...sans compter les pressions discrètes exercées par les États-Unis.
Initialement prévue à New York du 17 au 20 juin, la conférence, dont l’objectif est de jeter les bases d’une reconnaissance progressive d’un État palestinien, a été reportée au 28 juillet en raison du conflit entre Israël et l’Iran.
Du côté de Paris, on cherche désormais à revoir les attentes à la baisse. Des responsables politiques précisent que la France reste attachée à la solution à deux États, mais n’entend pas agir de manière unilatérale, sans consensus international large.
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a d’ailleurs déclaré cette semaine que « l’objectif est de tracer les contours de l’après-guerre à Gaza et de préparer, avec d’autres pays, une reconnaissance coordonnée de l’État palestinien ».