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Les Emirats auraient établi un canal diplomatique secret entre Israël et la Syrie

Le dispositif aurait été activé peu après après la visite du président syrien aux Émirats le 13 avril

2 minutes
7 mai 2025

ParJohanna Afriat

Les Emirats auraient établi un canal diplomatique secret entre Israël et la Syrie
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Les Émirats arabes unis ont mis en place un canal de communication confidentiel entre Israël et la Syrie, ont révélé à Reuters trois sources proches du dossier. Cette initiative diplomatique s'inscrit dans une stratégie plus large du nouveau pouvoir syrien cherchant à mobiliser des soutiens régionaux face à un environnement hostile.

Ces contacts indirects, jamais dévoilés jusqu'à présent, se concentrent essentiellement sur des questions de sécurité, de renseignement et des mesures de confiance entre deux États officiellement sans relations diplomatiques, selon une source ayant une connaissance directe du mécanisme, une source sécuritaire syrienne et une source des services de renseignement régionaux.

Le dispositif aurait été activé quelques jours seulement après la visite officielle du président syrien Ahmed al-Shara'a aux Émirats arabes unis le 13 avril dernier. D'après l'une des sources, les discussions portent actuellement sur des "questions techniques", mais elle précise qu'"aucune limite n'est fixée" quant aux sujets qui pourront être abordés ultérieurement.

Un haut responsable sécuritaire syrien affirme cependant que ce canal reste strictement limité aux problématiques de sécurité et se focalise sur plusieurs dossiers antiterroristes spécifiques. La même source insiste sur le fait que les questions purement militaires, notamment celles concernant les opérations de Tsahal en territoire syrien, demeurent exclues du cadre actuel des échanges.

Selon la source issue des services de renseignement, ce mécanisme implique notamment des hauts responsables sécuritaires émiratis, des cadres supérieurs du renseignement syrien ainsi que d'anciens dirigeants des services de renseignement israéliens.

Il y a quelques jours, des déclarations du nouveau président syrien affirmant que son pays n'excluait pas de rejoindre les accords d'Abraham avaient très médiatisées. Dès le lendemain cependant, le dirigeant s'était rétracté affirmant qu'Israël était un pays ennemi et qu'il en resterait ainsi.

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