Lors d’une réunion du cabinet cette semaine, un nouveau plan de distribution de l’aide a été approuvé. Il prévoit la mise en place de centres de distribution dans des zones spécifiques placées sous contrôle de Tsahal, avec une remise directe des colis aux familles, en remplacement des convois de camions, régulièrement détournés par le Hamas.
Ces derniers jours, plusieurs réunions ont eu lieu entre les responsables du COGAT -l’unité de coordination des activités gouvernementales dans les territoires- et des représentants de l’ONU pour présenter ce nouveau dispositif et examiner les modalités de sa mise en œuvre.
L’émissaire spécial des États-Unis pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a informé mercredi les membres du Conseil de sécurité de l’ONU des détails du projet. Pour l’heure, l’ONU refuse de s’y associer et selon deux sources proches des discussions, le cas échéant, l’administration du président Donald Trump envisagerait de lui couper les financements.
Si Israël souhaite l’implication de l’ONU, c'est pour plusieurs raisons. Si l’État hébreu entend conserver le contrôle du dispositif logistique, l’aide elle-même – principalement alimentaire – serait fournie par les mêmes organisations internationales qu’auparavant. Or, certaines d’entre elles ont laissé entendre qu’elles ne coopéreraient pas sans le feu vert des Nations unies. L’État hébreu espère également qu’un soutien de l’ONU offrirait une légitimité juridique internationale à son plan.
Un haut responsable israélien a toutefois souligné cette semaine qu’il y avait actuellement suffisamment d’aide sur le terrain à Gaza et qu’il n’y avait pas d’urgence à activer ce nouveau mécanisme.