Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a rencontré mercredi soir le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, Yuli Edelstein, ainsi que le chef du parti Shas, Aryeh Deri, dans une tentative de sortir de l’impasse politique provoquée par la loi sur l’exemption du service militaire pour les ultraorthodoxes. À l’issue de cette réunion, le bureau du Premier ministre a évoqué une « avancée » et indiqué que les discussions allaient se poursuivre pour « tenter de combler les écarts ».

Mais malgré cette tonalité positive, l’optimisme ne semble pas partagé au sein de la coalition. Plusieurs responsables affirment que la crise est loin d’être résolue. « Même si les partis orthodoxes ne votent pas la dissolution de la Knesset, la dynamique actuelle est celle d’un effondrement. À ce rythme, on ne finira pas la session parlementaire », a confié un haut responsable de la coalition;

Le chef de Yahadout HaTorah, Yitzchak Goldknopf, pourtant à la tête de l’ultimatum adressé à Netanyahu pour faire avancer la loi avant la fête de Chavouot début juin, n’a même pas été invité à la rencontre.

Yuli Edelstein a pour sa part annoncé qu’il entamerait dès la semaine prochaine la rédaction des articles de loi concernant l’exemption. Mais Netanyahu craint que le texte proposé par Edelstein ne soit plus dur encore, en particulier en matière de quotas de conscription et de sanctions individuelles, que celui présenté récemment par le ministre de la Défense Yoav Gallant, ce qui risque de compliquer encore la résolution du conflit.

Le Premier ministre doit par ailleurs se rendre la semaine prochaine devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense pour une séance à huis clos, alors que la polémique autour de l’appel sous les drapeaux des jeunes orthodoxes et des réservistes bat son plein.

Mercredi soir, plusieurs membres de la communauté ultraorthodoxe a bloqué le carrefour de Shilat, près de Modiin, pour protester contre la législation sur le service militaire obligatoire.