Economies & sciences

Les agriculteurs israéliens inquiets à la veille des négociations sur la modernisation de l'accord de libre-échange entre Israël et les Etats-Unis

Alors qu'une délégation gouvernementale s’envole pour les États-Unis afin de négocier la modernisation de l’accord de libre-échange entre les deux pays, l’Association des agriculteurs tmet en garde contre toute concession hâtive susceptible de porter un coup fatal à l’agriculture locale

2 minutes
8 mai 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Les agriculteurs israéliens inquiets à la veille des négociations sur la modernisation de l'accord de libre-échange entre Israël et les Etats-Unis
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Alors qu'une délégation gouvernementale s’envole pour les États-Unis afin de négocier la modernisation de l’accord de libre-échange entre les deux pays, les représentants de l’Association des agriculteurs israéliens tirent la sonnette d’alarme et met en garde contre toute concession hâtive susceptible de nuire à l’agriculture locale et au dispositif de sécurité alimentaire du pays. Ils exigent l’exclusion de certains secteurs sensibles du futur accord, en particulier ceux situés en périphérie et près des frontières – régions durement touchées depuis le 7 octobre. et appellent les ministères de l’Économie et des Finances à défendre les barrières douanières en place, sur la base des recommandations du ministère de l’Agriculture.

« Un accord non encadré serait destructeur pour des exploitations déjà fragilisées, notamment celles du sud et du nord, dont une grande partie a été évacuée après le 7 octobre. Des exploitations qui sont le fer de lance de l’implantation et de la sécurité nationale », souligne l’organisation.

Dans le même temps, les discussions entre Jérusalem et Washington visent à élargir l’accord de 1985 pour intégrer de nouveaux domaines comme les services numériques et l’échange de données. Cette modernisation intervient dans un climat tendu, alors que les États-Unis menacent d’imposer une taxe de 17 % sur les importations israéliennes. Israël a répliqué en supprimant les derniers droits de douane sur les produits américains, notamment agricoles.

Le ministre de l’Économie, Nir Barkat, se montre optimiste sur la possibilité de conclure un accord avant l’expiration du sursis douanier américain, fixé au 9 juillet. Mais sur le terrain, les agriculteurs attendent des actes : « Nous comptons sur la délégation pour défendre jusqu’au dernier sillon les fermes situées aux frontières du pays. »

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