Israël

Témoignage bouleversant d'Omer Shem Tov

L'es-otage Omer Shem Tov raconte la tentative du Hamas de l’utiliser pour piéger des soldats israéliens

3 minutes
9 mai 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Témoignage bouleversant d'Omer Shem Tov
Crédit : Municipalité d'Herzlya

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Dans un témoignage bouleversant livré jeudi soir à l’émission Uvda sur Channel 12, Omer Shem Tov, l’un des otages libérés du Hamas après 505 jours de captivité à Gaza, a révélé que ses ravisseurs ont tenté de le manipuler pour tuer des soldats de Tsahal.

Il a raconté qu'on lui a demandé de faire exploser un bâtiment situé au-dessus du tunnel où il était détenu, alors que les terroristes dispersaient l’équivalent de trois millions de shekels au sol. Lorsqu’il a refusé, ils ont menacé de lui tirer une balle dans la tête. « Tirez, alors », leur a-t-il répondu, résolu.

Enlevé le 7 octobre lors du massacre du festival Nova, Shem Tov a été détenu dans des conditions inhumaines : affamé, privé de lumière, souvent isolé. Il a survécu pendant 50 jours avec un biscuit par jour et de l’eau salée. Les premiers jours, il recevait deux pitas, ce qui lui paraissait déjà misérable. « J’étais si maigre qu’on voyait mes os », confie-t-il.

Il se souvient aussi de la tentative héroïque d’Ori Danino, l’un des rares à avoir fui le massacre avant d’être capturé en revenant sauver d’autres festivaliers. « Il nous répétait : “Baissez la tête !” Ori nous a vraiment protégés », dit-il. Danino, 25 ans, est l'iun des six otages retrouvés morts après avoir été assassinés dans un tunnel à Rafah.

D’abord détenu avec un autre otage, Itay Regev, ils ont été déplacés de cache en cache, avant que Regev soit libéré. L’isolement qui a suivi a marqué un tournant psychologique : « Tout est devenu silencieux. J’ai senti la panique, la solitude. Je devenais fou. »

Il a ensuite été enfermé dans un tunnel exigu, sans lumière, pendant 50 jours. Puis transféré dans un tunnel plus grand où il est resté 400 jours. S’il a échappé aux interrogatoires violents subis par d'autres, la proximité des soldats israéliens n’a fait qu’aggraver les mauvais traitements : coups, insultes, crachats.

À un moment, croyant avoir une chance de s’évader, il s’est levé en pleine nuit. Mais alors qu’il avançait, un des terroristes s’est saisi d’un pistolet. Il ne l’a pas levé. « Je pense que c’était juste pour m’intimider », explique-t-il.

Par bribes, via Al Jazeera, Shem Tov réussissait à capter quelques nouvelles du monde extérieur. C’est ainsi qu’il a appris qu’il faisait partie des 33 otages concernés par un accord d’échange. À partir de ce moment, le Hamas lui a donné un peu plus de nourriture. Après 450 jours passés sous terre, il a enfin pu « respirer de l’air frais ». Un moment qu’il décrit comme « paradisiaque ».

Enfin réunis avec ses parents, crédit : Tsahal

Libéré, Shem Tov confie ressentir une immense culpabilité. « Pourquoi moi et pas eux ? En quoi ma vie vaut-elle plus ? On est tous pareils. Il ne devrait pas y avoir de liste. C’est tout le monde ou rien. »

"Seul un nouvel accord de cessez-le-feu permettra de ramener les 59 otages encore à Gaza. Et s’il tarde, c’est uniquement à cause de la politique » a t-il conclu son témoignage.

Commentaires

Amsellem5/9/2025

Ce n'est pas la faute des gouvernements israéliens mais exclusivement celles du Hamas contrairement aux affirmations de la gauche qui ne peut se flatter ni d'une victoire militaire depuis 1956 ni d'une réussite gouvernementale et qui ne peut se targuer en aucun cas d'une quelconque représentation électorale (on regrette tous les jours les erreurs de Moshé Dayan ou de Chaaron ) tandis que le Likoud , qu'on le veuille ou non représenté grâce aux urnes et de façon tout à fait légitime les. Israéliens