Hagay Luber dont le fils Yonatan, z'l, est tombé au combat à Gaza en décembre 2023 dénonce ceux qui réclament un arrêt des combats au nom des parents endeuillés. Il veut faire entendre sa voix et celle d'autres parents de soldats tombés au combat qui au contraire veulent que la guerre se poursuive jusqu'à l'éradication du Hamas et la libération des otages.
''Je suis un père endeuillé comme vous. Je suis le père de fils combattants en milouïm, comme vous. Je crois en la solidarité mutuelle et en l'obligation de libérer les otages, comme vous.
Et je déclare : je suis en faveur de la poursuite de la guerre jusqu’à la défaite des terroristes et de leurs soutiens. Je pense que la guerre contre le Hamas est précisément l’expression de cette solidarité mutuelle.
Je pense qu’une guerre acharnée contre nos ennemis maintenant est ce qui empêchera la mort et sauvera des vies. Je pense que la guerre est ce qui ramènera nos bien-aimés otages à la maison. Et je rejette catégoriquement les mensonges terribles selon lesquels ceux qui veulent poursuivre les combats seraient indifférents à la souffrance terrible de nos frères en captivité et de leurs familles. Qu’ils préfèrent « la terre », « la guerre » et « tuer des terroristes » à la libération des otages.
Qu’ils veulent la continuation du gouvernement actuel plus que la libération des otages. C’est un mensonge odieux et terrible, qui est certes dirigé ouvertement contre le gouvernement, mais qui, en réalité, vise aussi tous ceux qui soutiennent la poursuite de la guerre. Il vise les réservistes qui partent combattre avec un profond sentiment de mission.
Il vise les conjoints prêts à serrer les dents et à supporter le fardeau jusqu’à leur retour. Il me vise – père endeuillé en souffrance qui enverra aussi cette fois ses fils au combat. Il vise mon fils Yonatan, qui a sacrifié sa vie aussi pour sauver des otages, et qui, s’il était vivant, soutiendrait sans aucun doute la poursuite des combats.
Il vise vos frères, qui vous aiment, qui s’identifient à vous, qui pleurent avec vous et prient avec vous pour le retour des captifs chez eux. Et qui diffèrent de vous sur la manière de les sauver et de sauver la vie des soldats et des civils.
Cette offense proférée dans les manifestations, par des parents endeuillés, par des parents d’otages – ils ne la méritent pas. Je ne la mérite pas. Ne nous humiliez pas. Puissions-nous, ensemble, voir nos otages revenir à la maison. Et voir la victoire sur le mal et la cruauté. Amen''.