La proposition de loi visant à autoriser l’utilisation du sperme de soldats tués au combat afin de permettre à leurs conjointes de concevoir un enfant après leur décès a été suspendue. À la demande des ministres ultra-orthodoxes, la Commission des lois a reporté d'une semaine l'examen du texte, en attendant l’avis des grands rabbins d’Israël.
À l’origine de la proposition, le président de la coalition Ofir Katz souhaitait répondre aux requêtes de familles endeuillées. Le texte stipule que le soldat devait avoir donné son accord préalable et ne serait applicable que tant que l’état d’urgence dans l’arrière-pays, déclaré le 7 octobre, resterait en vigueur.
Depuis le début de la guerre, 48 demandes d'utilisation de sperme post-mortem ont été déposées.
Mais pour les représentants des partis Shas et Yahadout HaTorah, la loi ne peut avancer sans une validation halakhique. « Si cela contredit la loi juive, nous ne pourrons y consentir », a affirmé le ministre Itshak Goldknopf. De son côté, le ministre Yariv Levin a souligné l’urgence : « Il faut aller au bout du processus. C’est une injustice terrible pour les familles endeuillées. »
Une réunion avec le grand rabbin David Lau est prévue cette semaine, et plusieurs ministres ont appelé à trancher rapidement, quitte à approuver le texte via une procédure téléphonique.