Les forces de police militaire, appuyées par la police nationale, ont lancé ce mardi matin une vaste opération visant à arrêter des personnes n'ayant pas répondu à leur ordre de conscription. Parmi les cibles figuraient notamment des dizaines de membres de la communauté juive ultra-orthodoxe.
Des descentes ont été effectuées simultanément à plusieurs adresses à travers le pays, ciblant particulièrement les quartiers et villes à forte population ultra-orthodoxe comme Elad, Bnei Brak et certains secteurs de Jérusalem.
"Après chaque période de recrutement, nous procédons à des arrestations de ceux qui ne se présentent pas. Deux opérations similaires ont déjà été menées l'année dernière", a déclaré une source sécuritaire qui a confirmé l'opération.
Selon l'état-major, cette initiative s'inscrit dans le cadre d'une politique plus ferme visant à renforcer l'application des ordres de mobilisation. Cette décision fait suite aux critiques émises récemment par une partie de l'opinion publique et aux données présentées à la Knesset concernant les procédures d'application contre les déserteurs.
La Division du personnel de Tsahal prévoit d'intensifier ces mesures dans les prochains jours, avec potentiellement des centaines d'arrestations supplémentaires.
Cette opération intervient dans un contexte de tensions persistantes autour de la question du service militaire des ultra-orthodoxes. Malgré les milliers d'ordres de conscription envoyés par Tsahal aux étudiants de yeshiva depuis près d'un an, moins de 500 Haredim se sont effectivement enrôlés.
Dimanche, Benyamin Netanyahou a affirmé devant la commission de défense de la Knesset que 10 500 ultra-orthodoxes rejoindraient l'armée d'ici deux ans.