Les forces de police militaire, appuyées par la police nationale, ont lancé ce mardi matin une vaste opération visant à arrêter des personnes n'ayant pas répondu à leur ordre de conscription.
Perçue comme visant exclusivement la communauté orthodoxe qui refuse de se soumettre aux convocations répétées de l'armée, cette annonce a suscité une vive réaction au sein du parti Yahadout Hatorah qui a menacé de quitter la coalition si les étudiants en yeshivot commençaient à être arrêtés.
De son côté, Tsahal a publié une mise au point en précisant que cette opération ne vise pas exclusivement le public orthodoxe mais qu'il s'agit d'une action de routine, déjà menée plusieurs fois depuis le début de la guerre par la police militaire.
Le porte-parole de Tsahal a indiqué qu'il s'agissait de la poursuite des ''opérations régulières de repérage et d’arrestation des déserteurs en parallèle des périodes de conscription''.
''Une nouvelle opération a été menée hier soir, dans la lignée des précédentes, visant tous les secteurs de la population de manière équitable, et ciblant les jeunes appelés ne s’étant pas présentés comme exigé'', a encore ajouté le porte-parole.
La semaine dernière, le chef d’état-major a ordonné l’élaboration d’un plan d’action sur ce sujet. Ce programme est actuellement en cours de préparation et devrait lui être présenté prochainement.
Depuis le début du conflit, il s’agit de la troisième opération de ce type. Deux autres ont déjà eu lieu en novembre 2024 et en mars 2025. L’intervention menée hier soir a ciblé 36 jeunes appelés répartis à travers le pays.
Tsahal souligne que durant les mois de combats intenses, les forces de la police militaire ont été redéployées sur des missions opérationnelles, notamment la surveillance des terroristes de la No'hba et la sécurisation des centres de détention. Cette mobilisation a limité la capacité à mener d'autres opérations de contrôle, en dehors de celles déjà effectuées.