Selon un article publié ce mardi par le site d’information américain Axios, la libération du soldat israélo-américain Edan Alexander, retenu en captivité par le Hamas pendant 584 jours, est le fruit de négociations discrètes menées entre des représentants du Hamas et Bishara Bahbah, homme d’affaires palestino-américain proche du Président Donald Trump.
Selon le site Axios, ces contacts ont commencé fin avril, lorsque le Hamas a sollicité Bahbah pour servir d’intermédiaire avec Steve Witkoff, envoyé spécial de Trump pour le Moyen-Orient.
L’objectif du Hamas était de convaincre Trump d’exercer une pression sur Israël pour faire retomber la pression militaire en échange d’un geste humanitaire. Le Président américain, de son côté, souhaitait obtenir la libération du dernier otage américain encore en vie. Dimanche soir, après plusieurs semaines d’échanges, le Hamas a accepté de libérer Alexander sans contrepartie immédiate, espérant marquer des points auprès de Trump. C'est le Qatar qui aurait réussi à convaincre le Hamas d'accepter.
Israël a découvert l’existence de ces négociations via ses propres services de renseignement, et non par le canal officiel américain. Lors d’une visite à Washington, le ministre Ron Dermer a dû interroger directement Witkoff, qui a confirmé l’existence des discussions.
Selon des sources palestiniennes, les États-Unis auraient promis, en cas de libération, de soutenir un cessez-le-feu prolongé, de 70 à 90 jours, en échange de la libération de dix otages supplémentaires.
Des pourparlers sont attendus dans les prochains jours à Doha pour discuter d’un accord plus large sur les otages. Toutefois, les responsables israéliens sont clairs: si dans quatre jours, aucune percée n'est obtenue, l'opération Chars de Gideon sera lancée avec une puissance de feu importante.
Par ailleurs, d'après des sources citées par Axios, le Hamas n'aurait finalement obtenu aucune garantie de la part du Président Trump pour une quelconque pression sur Israël''.