Ce mardi, la justice britannique a entamé l’examen d’une procédure engagée par plusieurs organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International, Human Rights Watch, Oxfam et Al-Haq. Ces dernières demandent au gouvernement de suspendre les exportations de composants destinés aux avions F-35 fabriqués par Lockheed Martin et utilisés par l’armée israélienne.
Parmi les pièces concernées figurent des éléments stratégiques comme le système de ciblage laser, les roues, la perche de ravitaillement ou encore le siège éjectable. Les avocats des ONG estiment que le ministère du Commerce a autorisé ces livraisons malgré un « risque clair » qu’elles soient utilisées dans des opérations contraires au droit international.
Les autorités britanniques défendent leur position en invoquant l’importance stratégique du programme F-35 pour l’Otan. Elles assurent avoir suspendu certaines licences en 2023, mais pas celles liées aux avions de chasse, en raison d’impacts potentiels sur la sécurité internationale.
L’audience devrait durer quatre jours. En parallèle, une cinquantaine de manifestants, dont l’ancien chef du Labour Jeremy Corbyn, se sont rassemblés devant la cour pour dénoncer les ventes d’armes. Aucune date n’a encore été fixée pour le rendu de la décision.
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