Ce mercredi matin au tribunal de Tel-Aviv, Binyamin Netanyahou a repris sa déposition dans le cadre des procédures judiciaires en cours. Dès le début de l’audience, son avocat a sollicité une pause à la mi-journée afin que le Premier ministre puisse rencontrer Steve Witkoff, émissaire du président Trump, à la base de la Kirya. « Nous agissons selon les besoins du pays », a déclaré Netanyahou en réponse à la juge, soulignant que sa fonction impose des priorités au-delà des murs du tribunal.
Dans la salle, certains spectateurs ont vivement critiqué cette pause, l’accusant d’ignorer la question des otages encore détenus à Gaza. Netanyahou est resté imperturbable, rappelant que ses décisions sont dictées par l’intérêt national et non par les considérations médiatiques ou judiciaires. Il a réfuté toute accusation de favoritisme envers les médias, notamment le site Walla, expliquant qu’il n’a jamais influencé de nominations ou contenu éditorial.
Face aux questions sur ses relations avec des propriétaires de médias, il a dénoncé une tentative de criminaliser des échanges classiques entre dirigeants et presse. « On tente de bâtir une affaire là où il n’y a rien », a-t-il dit, précisant qu’il n’a jamais négocié de couverture favorable en échange de faveurs. Pour lui, la véritable faute serait de ne pas défendre les intérêts de l’État dans toutes les circonstances, y compris face à la justice.
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