L'an dernier, en dépit d'un format extrêmement réduit en raison des tirs nourris du Hezbollah sur le nord du pays, la Hiloula avait tout de même coûté 26 millions de shekels. Cette année, les célébrations d'envergure reprennent avec environ 160 000 participants attendus et un budjet provisoire de 85 millions de shekels – 21, 2 millions d'euros..
Des données transmises par le ministère de Jérusalem et du Patrimoine à la Freedom of Information Movement. À titre de comparaison, en 2023, alors que quelque 200 000 personnes avaient pris part à la Hiloula, le budget prévisionnel se chiffrait à 84 millions de shekels.
Pour l’édition 2025, le budget de production annoncé avoisine les 80,7 millions de shekels. À cela s’ajoutent près de 4 millions pour les services d’audit et d’ingénierie. Mais ces chiffres, comme le précise le ministère, ne sont pas définitifs, les données ayant été recueillies alors que les préparatifs étaient encore en cours.
L’avocat Hidi Negev, directeur général de la Freedom of Information Movement, a rappelé à davantage de transparence :
« L’État dépense des sommes colossales pour la Hiloula de Méron. Dépenser plus de 80 millions de shekels exige un contrôle public strict. Le drame de Méron - 45 morts dans une bousculade en 2021- est la pire catastrophe civile de l’histoire du pays. La moindre des choses serait de garantir un fonctionnement irréprochable, en particulier à la lumière des recommandations de la commission d’enquête nationale. Le ministère de Jérusalem et du Patrimoine devrait publier de manière claire et accessible toutes ses dépenses et contrats. »