Israël

''Je n'arrivais plus à respirer'': ce qui relie la députée Limor Son Har Meleh et Tseela Guez

La députée Limor Son Har Meleh a été projetée 21 ans en arrière lorsqu'elle a entendu la nouvelle du terrible attentat survenu hier en Samarie.

3 minutes
15 mai 2025

ParGuitel Benishay

''Je n'arrivais plus à respirer'': ce qui relie la députée Limor Son Har Meleh et Tseela Guez
Photo by Erik Marmor/Flash90

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La députée Limor Son Har Meleh a été projetée 21 ans en arrière lorsqu'elle a appris hier soir qu'un véhicule dans lequel circulait un couple d'Israéliens a été pris pour cible par un terroriste.

L'attentat qui a coûté la vie à Tseela Guez, mère de trois enfants et enceinte du quatrième, ressemble en effet à celui où le mari de la députée, Shuli Har Meleh, a perdu la vie.

Il y a 21 ans, elle et son marie ont été victimes d'un attentat à l'arme à feu près de Homesh en Samarie. Shuli n'a pas survécu, Limor qui était alors enceinte de six mois a été gravement blessée. Les médecins ont dû pratiquer une césarienne pour tenter de sauver son bébé, une petite fille. Dans son cas, elle et son enfant ont eu la vie sauve.

Hier, lorsque la terrible nouvelle de l'attentat est tombée, Limor Son Har Meleh était précisément en train de célébrer les fiançailles de sa fille.

La députée a écrit un texte pour exprimer ses sentiments:

''J'apprends le terrible attentat survenu cette nuit en Samarie, et je n’arrive plus à respirer.

Je lis les informations sur Tseela Guez, z'l — une jeune femme, enceinte, en route vers la salle d’accouchement, pour l’événement le plus joyeux de sa vie : donner la vie. Son mari a été blessé dans l’attentat, tandis qu’on lutte pour la vie du bébé — et je ne peux m’empêcher de revenir 21 ans en arrière.

Moi aussi, j’y étais. Moi aussi, j’étais une femme enceinte voyageant avec son mari sur les routes de Samarie. Nous aussi, nous avons été attaqués par une cellule terroriste qui a tiré sur notre véhicule. Shuli, mon mari bien-aimé, a été assassiné. Et moi, blessée, j’ai été conduite en urgence au bloc opératoire. Ma fille Sarah est née alors, au sixième mois de grossesse — trois heures après que son père a été assassiné. Et là aussi, on s’est battu pour sa vie.

Hier, précisément au moment où nous fêtions les fiançailles de Sarah, la terrible nouvelle est tombée. Des journalistes m'ont appelée, me demandant de donner une interview. Je n’ai pas pu. La douleur était trop forte.

J’imaginais là-bas Tseela Guez, z'l, et son mari — pour qui je prie pour un prompt rétablissement. J’imaginais combien ils étaient émus à l’approche de l’accouchement, combien ils attendaient ce moment. Comment ils ont décidé que le moment était venu — maintenant — de monter dans la voiture et d’aller à l’hôpital. Et exactement à ce moment-là, une cellule de terroristes se réunissait, décidant que c’était le moment de tuer — de les tuer simplement parce qu’ils étaient juifs.

Nous faisons face à un ennemi cruel. Un ennemi qui cherche à tuer des Juifs. En pleine nuit. Sur des routes sombres. Pour le vaincre et l’éradiquer, nous devons d’abord reconnaître sa nature cruelle et meurtrière, et ses objectifs''.

Boaron blue