Face à l'intensification des opérations israéliennes et à une forte pression diplomatique, le Hamas a accepté de reprendre les pourparlers sur un accord concernant les otages et un cessez-le-feu à Gaza. Benyamin Netanyahou a décidé de maintenir l'équipe de négociation israélienne à Doha pour poursuivre les discussions indirectes avec l'organisation terroriste.

Un haut responsable israélien a indiqué samedi qu'il était "trop tôt pour déterminer si une percée diplomatique était possible". Cette prudence est partagée par Washington, un responsable américain proche des négociations affirmant que "malgré des progrès notables, plusieurs jours seront nécessaires pour évaluer les chances d'aboutir à un accord concret".

Le Premier ministre qatari a rencontré en soirée à Doha Khalil al-Hayya, chef de la délégation du Hamas, pour discuter des modalités d'un potentiel accord. L'un des points cruciaux reste la position du Hamas concernant un accord partiel qui n'entraînerait pas un arrêt immédiat des hostilités.

Selon des sources israéliennes, ce revirement du Hamas serait directement lié à trois facteurs décisifs : l'élimination présumée du chef de la branche militaire du mouvement lors d'une frappe ciblée sur son bunker, l'extension de l'opération terrestre israélienne "Les Chariots de Gédéon", et les pressions américaines exercées sur le Qatar, principal médiateur dans ce conflit.

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a souligné que le lancement de l'opération militaire avait contraint le Hamas à assouplir sa position, "contrairement à l'attitude intransigeante adoptée jusqu'alors".

Des sources diplomatiques précisent que le Hamas accepterait désormais de négocier un accord sur les otages et un cessez-le-feu, mais rejette toujours le "plan Witkoff", du nom de l'envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient. Cette proposition prévoit la libération immédiate d'environ la moitié des otages en vie, suivie d'une trêve de 42 jours durant laquelle seraient négociés les termes d'un cessez-le-feu permanent.