Cette politique, révélée par le collectif interne de protestation No Azure for Apartheid -NOAA- alimente les soupçons d’une censure sélective destinée à dissimuler les liens étroits entre l’entreprise et Israël.
Microsoft a confirmé avoir mis en place des restrictions sur les messages à teneur politique, invoquant la volonté de préserver un environnement de travail centré sur les missions professionnelles, et de limiter la diffusion de contenus jugés hors sujet. Pourtant, plusieurs salariés affirment que les mesures sont appliquées de façon inégale, avec une tolérance implicite pour les termes favorables à Israël.
La controverse a été exacerbée lors de la conférence annuelle des développeurs Build 2025. Le PDG Satya Nadella a été interrompu en plein discours par un salarié, Joe Lopez, qui l’a interpellé au sujet de prétendus crimes de guerre facilités, selon lui, par les services cloud Azure. Lopez a été licencié sur-le-champ. Le lendemain, un autre employé palestinien a interrompu une présentation en lançant « Mon peuple souffre ». Deux anciens employés ont également perturbé une session, révélant par inadvertance des documents internes sur une collaboration confidentielle entre Microsoft et Walmart dans le domaine de l’IA.
Dans un rapport récemment publié, Microsoft affirme qu’aucune preuve ne montre que ses technologies ont été utilisées pour cibler des civils à Gaza. Les membres du collectif NOAA rétorquent que la direction ferme les yeux sur des éléments internes montrant une coopération active avec le ministère israélien de la Défense.
L’affaire intervient alors que d’autres géants de la tech, comme Amazon, prennent également des mesures contre les militants pro-palestiniens. Pour les protestataires de Microsoft, il ne s’agit plus seulement d’une question de politique interne, mais d’un combat éthique sur la place de la technologie dans les conflits contemporains.