Au cœur de l’Université de Tel-Aviv, une initiative d’envergure voit le jour pour répondre à la crise nationale de la santé mentale. Le bâtiment Miriam et Moshe Shuster deviendra le siège permanent du Centre national pour le stress post-traumatique et la résilience, et permettra de franchir une nouvelle étape en matière de recherche et de soins psychologiques. Le bâtiment, dont l’ouverture est prévue fin 2026, accueillera notamment la Clinique du traumatisme et de l’anxiété, avec des infrastructures de pointe pour la recherche, les traitements et la formation.
Créé avant même la guerre, le centre a vu son rôle considérablement renforcé depuis le 7 octobre, avec l’apparition de 30 000 à 50 000 nouveaux cas de PTSD -trouble de stress post-traumatique- chez les civils et les soldats, selon le professeur Yair Bar-Haim, directeur du centre. Face à cette urgence, l'Université de Tel-Aviv a agrandi le bâtiment initialement prévu et lancé une campagne de financement internationale.
Le centre repose sur quatre piliers : la recherche interdisciplinaire, le traitement clinique, la formation de professionnels spécialisés et l’appui aux décideurs publics grâce à des données fiables. La clinique, ouverte depuis janvier 2024 dans des locaux provisoires, a déjà accueilli près de 1 000 patients, encadrés par une trentaine de thérapeutes. La majorité sont des soldats ou réservistes bénéficiant de soins subventionnés, voire gratuits, grâce à des dons venus d’Israël et de l’étranger.
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