Pour la troisième fois en 48 heures, une alerte a retenti dans le centre d’Israël dans la nuit de jeudi à vendredi, après le tir d’un missile balistique depuis le Yémen par les Houthis. L’armée israélienne a indiqué que le projectile avait été intercepté avec succès. Aucune victime ni dégât n’ont été signalés. Les décollages et atterrissages à l’aéroport Ben Gourion ont été suspendus durant une dizaine de minutes.

Peu avant, une explosion était survenue dans un dépôt d’armes houthi près de Sanaa. Selon la chaîne saoudienne Al-Hadath, elle aurait fait au moins 19 morts et plus de 40 blessés, probablement à la suite d’un échec de lancement. Le ministre yéménite de l’Information a accusé les Houthis d’utiliser des zones civiles comme plateformes de lancement, en violation du droit humanitaire.

La veille, un autre missile avait déjà été intercepté après avoir déclenché des sirènes à Jérusalem, dans le centre et le sud du pays. Un débris d’intercepteur était alors tombé près de Hadera, déclanchant un incendie et plusieurs cas d’inhalation de fumée.

Les Houthis revendiquent ces tirs comme des actes de solidarité avec Gaza. Un de leurs chefs militaires a averti que les attaques se poursuivraient tant que "l’escalade" israélienne continuerait. Il a appelé les compagnies aériennes opérant à Tel Aviv et les navires accostant à Haïfa à évacuer au plus vite.

Dimanche dernier, un missile avait déjà été tiré depuis le Yémen juste après la finale de l’Eurovision, où la représentante israélienne avait terminé deuxième.

En réponse, Tsahal a mené plusieurs frappes aériennes contre les ports de Hodeïda et Al-Salif dans l’ouest du Yémen. Objectif affiché : imposer un blocus maritime pour empêcher le transfert d’armement iranien vers les Houthis.