Dans un climat diplomatique de plus en plus hostile à Israël, Ynet a révélé la semaine dernière l’existence d’une initiative menée en coulisses par plusieurs États membres de l’Union européenne en faveur de la suspension d’Israël de la scène sportive internationale. Des fédérations sportives de premier plan, telles que celles du football, du basketball ou encore d’autres disciplines olympiques, seraient ciblées.
Le commissaire européen aux Sports, Glenn Micallef, s’est exprimé sur ces appels et sans viser explicitement Israël a déclaré: « Il n’y a pas de place dans le sport pour les pays qui ne partagent pas les valeurs de l’Union européenne. Le sport est un vecteur de paix et un outil de promotion des droits humains. Je pense que ceux qui ne partagent pas nos valeurs ne devraient pas être présents dans les compétitions sportives ».
Des propos qui ont été interprétés comme une menace à l'encontre d'Israël déjà visé à plusieurs reprises par ce type de démarches.
La Fédération israélienne de football fait depuis longtemps face à des tentatives répétées de la part de la Fédération palestinienne, qui réclame à la FIFA des sanctions pour violation présumée du droit international. Bien que la FIFA ait rejeté à deux reprises ces plaintes, elle a nommé une commission chargée d’examiner les accusations de discrimination et l’organisation de matchs dans les territoires considérés par les Palestiniens comme « occupés ».
À ce stade, aucune organisation internationale — ni l’UEFA, ni la FIFA, ni la FIBA — n’a officiellement réagi aux requêtes. Toutefois, si de telles sanctions étaient mises en œuvre, elles auraient des conséquences majeures sur la participation des sélections et athlètes israéliens aux compétitions mondiales.

Yaël Arad. Photo by Yonatan Sindel/Flash90
Yaël Arad, présidente du Comité olympique israélien, a vivement réagi : « Le sport doit rassembler, non diviser – et encore moins servir d’outil politique. Le Comité olympique israélien œuvre selon les valeurs d’égalité, d’excellence et de respect mutuel. Nous rejetons toute tentative de sanction contre des athlètes israéliens en raison d’une politique gouvernementale. L’histoire a montré qu’il est possible de coopérer sportivement malgré les désaccords politiques. Ces appels au boycott ne favorisent ni la paix, ni les valeurs du sport : ils nuisent d’abord aux sportifs eux-mêmes, et sapent l’esprit même du mouvement olympique. »
Elle a ajouté : « Lier le sort des sportifs israéliens à la politique de leur gouvernement constitue une violation flagrante de l’éthique sportive. Malgré le choc de l’attaque du 7 octobre et ses conséquences, nos athlètes continuent d’incarner un esprit sportif remarquable, et nous en sommes fiers. »