Israël

"Nous n'avons pas peur du mot 'occupation'", déclare Betsalel Smotrich en parlant de Gaza

"Le seul moyen de libérer les otages est de vaincre le Hamas", a réitéré le ministre

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27 mai 2025

ParJohanna Afriat

"Nous n'avons pas peur du mot 'occupation'", déclare Betsalel Smotrich en parlant de Gaza
Betsalel Smotrich Photo by Yonatan Sindel/Flash90

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S'exprimant lundi au Mur occidental à l'occasion de la Journée de Jérusalem, le ministre des Finances Bestalel Smotrich a appelé à ne plus avoir peur du terme "occupation" et à le revendiquer fièrement. Ses propos faisaient suite à l'approbation par le cabinet de l'extension des opérations militaires à Gaza, qui visent le contrôle des trois quarts du territoire.

"Nous n'avons pas peur du mot occupation. Nous libérons Gaza et l'occupons", a déclaré le ministre, assumant une rupture avec les formalités rhétoriques qui prévalent au sein des autorités israéliennes où l'on évite soigneusement l'utilisation de ce mot fortement connoté.

Face à un public en grande partie acquis à cette cause, Smotrich a interrogé : "Avons-nous peur de la victoire ? Avons-nous peur du mot 'occupation' ?", a-t-il encore lancé à la foule, recevant à chaque fois un "non" catégorique de l'assistance. "Nous occupons la Terre d'Israël, nous libérons Gaza, nous vainquons l'ennemi", a-t-il poursuivi.

Plus tôt dans la journée, lors d'une conférence à Jérusalem organisée par un groupe issu de la droite sioniste religieuse, le ministre avait déjà précisé les contours de cette nouvelle doctrine. "Nous occupons Gaza pour y rester – il n'y a plus d'entrée ni de sortie. C'est une guerre pour la victoire", avait-il affirmé, écartant explicitement toute perspective de retrait temporaire.

Le ministre a également révélé qu'une "décision drastique" avait été adoptée au sein du cabinet : "À partir du moment où une manœuvre commence, il n'y a pas de retrait des territoires que nous avons occupés, même pas en échange d'otages."

Concernant le sort des otages encore détenus à Gaza, Smotrich a défendu une approche offensive. "Le seul moyen de libérer les otages est de vaincre le Hamas. Tout recul entraînera un autre 7 octobre", a-t-il argumenté.

Le ministre a également abordé les risques invoqués des opérations militaires sur la vie des otages : "Les otages sont blessés à chaque instant où ils sont détenus par le Hamas. Israël fait tout son possible pour les protéger. En cas de préjudice, le Hamas paiera un lourd tribut."