À l’initiative de la Slovénie, du Guyana et de l’Algérie, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté ce mercredi soir sur une résolution présentée par dix pays membres non permanents. Le texte appelait à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, à la libération inconditionnelle de tous les otages et à l’entrée d’aide humanitaire dans l’ensemble du territoire. Quatorze pays ont voté en faveur de la résolution, mais les États-Unis ont opposé leur veto.
Les pays membres du Conseil de sécurité ayant soutenu la proposition sont : la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni, l’Algérie, la Sierra Leone, le Mozambique, la Corée du Sud, le Japon, le Guyana, l’Équateur, la Slovénie, Malte et la Suisse.
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, aucune résolution concernant Israël n’avait été soumise au vote au Conseil de sécurité. Cette fois, les Américains ont bloqué l’initiative, qualifiée par un haut responsable du département d’État américain de « décision irréaliste et honteuse, à un moment où se posent de sérieuses questions sur l’utilité, le financement et la gestion des ressources de l’ONU ». Selon lui, la résolution « nuit aux efforts diplomatiques visant à parvenir à un cessez-le-feu ».
Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a commenté la situation à Gaza, la qualifiant d’« inacceptable ». Il a affirmé que « des civils risquent leur vie – et la perdent souvent – simplement en essayant d’obtenir de la nourriture ». L’ONU s’oppose au nouveau mécanisme de distribution de l’aide humanitaire, et Dujarric a réitéré le message selon lequel ce modèle constitue « une recette pour un désastre – et c’est précisément ce qui est en train de se produire ».

Crédit : Mission permanente d'Israël auprès de l'ONU
« Alors que des négociations avancées sont en cours pour la libération des otages, certains tentent de faire adopter une résolution qui ne servira à rien. L’heure est à la pression sur le Hamas, pas sur l’État d’Israël » avait déclaré, avant le vote, l’ambassadeur israélien à l’ONU, Danny Danon.