Un nouveau rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique -AIEA- révèle que l’Iran a mené plusieurs essais d’implosion — une capacité strictement militaire, essentielle au développement de l’arme nucléaire, et sans aucune utilité civile. Ces expérimentations n’avaient jamais été déclarées par Téhéran.
Une part importante du rapport repose sur des documents fournis par le Mossad, notamment ceux issus de l’archive nucléaire iranienne saisie en 2018. Ces nouvelles révélations renforcent les appels à une saisine du Conseil de sécurité de l’ONU par le conseil des gouverneurs de l’AIEA, qui se réunit cette semaine.
Parmi les points clés figurent les essais de détonateurs à neutrons réalisés en février et juillet 2003, ainsi que des tests d’équipements associés, menés sur les sites de Lavisan-Shian, Marivan et Varamin — tous identifiés comme parties d’un programme nucléaire militaire structuré, non déclaré.
L’AIEA détaille aussi la présence à Varamin d’un ensemble complet pour la conversion de l’uranium, comprenant entre autres des cylindres d’UF6 contaminés, des agents d’extraction comme le TBP, des substances à base de fluor, et du matériel de surveillance radiologique. Les équipements ont été triés par les autorités iraniennes selon leur "importance", avec cinq conteneurs considérés comme essentiels — dont un contenant les matériaux les plus contaminés.
L'agence note également que Téhéran a tenté à plusieurs reprises de dissimuler ou de nettoyer les sites concernés, tout en fournissant des informations parfois inexactes ou contradictoires. Bien que certains aspects ne soient plus « en suspens » selon les critères administratifs de l’AIEA, ils ne sont en aucun cas considérés comme « résolus ».
Cette série de constats intervient alors que l’Iran et les États-Unis semblent au bord de l’échec des négociations sur un nouvel accord nucléaire — un effondrement qui pourrait raviver les menaces d’une frappe israélienne sur les installations nucléaires iraniennes.