Le médiateur américano-palestinien Bishara Bahbah a ajusté, ces derniers jours, la proposition de l’émissaire américain Steven Witkoff dans l’espoir de ramener le Hamas à la table des négociations . Dans ce nouveau texte, sorte de révision de l’offre formulée par l’émissaire du président Donald Trump, figure une garantie plus explicite – bien que non définitive – de fin de guerre, après la mise en œuvre de la première phase, qui prévoit la libération de la moitié des otages, vivants et morts.
Selon deux sources distinctes, cette nouvelle mouture reste bloquée faute d’accord entre Bahbah et Witkoff lui-même, et en Israël, on estime que cette tentative ne suffira pas à combler les fossés entre les deux camps.
Un haut responsable israélien a déclaré hier soir aux familles d’otages avec lesquelles il s’entretient que « la charrette des négociations est embourbée ». S’il existe une lueur d’espoir, elle réside moins dans les faits que dans l’engagement personnel de Witkoff, qui continue de s’adresser aux familles ces derniers jours, leur disant : « Je ne renoncerai pas, je continuerai d’essayer, et je réussirai. Ne perdez pas espoir. »
En l’absence d’accord – Tsahal poursuit ses opérations dans la bande de Gaza
Parallèlement aux efforts diplomatiques, l’armée israélienne continue – et même intensifie – ses opérations dans la bande de Gaza. L’objectif reste inchangé : créer des conditions favorables à un accord sur les otages, tout en affaiblissant le Hamas.
Les récents événements dans la bande de Gaza, et le lourd tribut humain qu’ils imposent, ravivent la question du but ultime de cette guerre. Tant que le gouvernement israélien décide de poursuivre le conflit, Tsahal continue ses opérations, suivant un plan visant à atteindre les deux objectifs majeurs : libérer les otages et vaincre le Hamas.
Mais la poursuite de cette opération a un coût : en vies humaines, en usure des troupes, et sur les plans économique et diplomatique. Ces derniers jours, le chef d’état-major Eyal Zamir a recommandé au Premier ministre Benyamin Netanyahou d’interrompre les opérations militaires si un accord sérieux se profile à l’horizon : « C’est le moment, face à une proposition significative, de stopper les opérations et de la mettre en œuvre. » En somme, pour obtenir des résultats différents, Israël devra adopter une autre voie.
Il y a un peu plus d’une semaine, Tsahal et le Shin Bet ont éliminé Arafat Diab, un membre du Hamas impliqué dans les massacres du kibboutz Réïm et de la rave-party de Nova le 7 octobre. Il appartenait au bataillon Al-Furqan du Hamas, dirigeait également un poste de police de l’organisation, et était impliqué dans des actions terroristes contre des civils israéliens.
Hier, des aéronefs de Tsahal ont ciblé, sur indication de la Division 98, plusieurs dizaines de combattants ennemis sortant de zones de combat à proximité des forces israéliennes. La Brigade 282 a pour sa part éliminé des terroristes localisés dans un centre de commandement dans la région de Jabaliya. En 24 heures, l’armée de l’air a frappé plusieurs dizaines de cibles du Hamas, dont des dépôts d’armes, des terroristes, des positions antichars, des tunnels et des infrastructures utilisées par l’organisation terroriste.