Selon des informations dévoilées par Doron Kadosh, correspondant militaire de Galei Tsahal, l’opération israélienne contre l’Iran a été déclenchée à la lumière d’une estimation alarmante présentée récemment au plus haut niveau de l’État hébreu. D’après les services de renseignement, l’Iran n’est plus qu’à une décision politique de se doter de l’arme nucléaire. En cas de feu vert, la République islamique pourrait, selon cette évaluation, assembler une bombe dans un délai de quelques semaines.
Cette « connaissance en or », comme l’appellent les responsables sécuritaires israéliens, a été recueillie au cours des derniers mois. Elle concerne un programme ultra-secret mené par l’Iran, visant à développer l’un des composants clés d’un arsenal nucléaire militaire : ce que les experts appellent la « groupe armement ». Si l’enrichissement de l’uranium est connu et suivi, la progression dans le domaine de l’armement nucléaire – qui comprend notamment les systèmes d’initiation et de détonation – est considérée comme une ligne rouge.
Tsahal a découvert que Téhéran avait discrètement relancé cette filière stratégique fin 2023, peu après l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre. Plusieurs groupes de scientifiques de haut niveau ont été mobilisés dans différents projets, chacun travaillant sur un élément technique distinct de la bombe. Ces recherches, par leur nature même, ne laissent aucun doute : elles ne visent rien d’autre que la fabrication d’une arme atomique.
Selon les sources militaires, les scientifiques iraniens sont passés ces derniers mois à une phase de tests expérimentaux, avec des résultats positifs. Ce tournant a marqué, pour Jérusalem, le seuil critique. Les services de renseignement ont alors alerté le gouvernement : l’Iran est désormais dans un « espace de danger », au bord de la capacité de rupture nucléaire.
Un autre point soulevé dans les échanges à huis clos entre militaires et responsables politiques : il est possible que l’Iran soit encore plus avancé que ce que les renseignements israéliens ont pu confirmer. Cette incertitude, conjuguée à l’urgence, a conduit l’État-major et les autorités à trancher rapidement : Israël ne peut pas se permettre de vivre avec une telle menace existentielle.
C’est dans ce contexte de danger immédiat que la décision de frapper a été prise. Non pas comme réponse émotionnelle ou politique, mais comme nécessité stratégique. Une frappe préventive pour empêcher l’Iran d’acquérir une bombe qui pourrait, demain, changer irréversiblement l’équilibre régional.