La Maison Blanche a déclaré ce jeudi soir que le président américain Donald Trump prendra dans les deux semaines à venir une décision quant à une éventuelle frappe contre l’Iran. Lors d’un briefing à la presse, il a été précisé que « cette décision dépendra des perspectives de négociations avec Téhéran, qui pourraient ou non se concrétiser dans un avenir proche ».
Selon trois diplomates cités par l’agence Reuters, l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, aurait tenu plusieurs entretiens téléphoniques avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, depuis le début du conflit armé, dans une tentative d’apaiser la crise par des moyens diplomatiques.
Araghchi aurait déclaré que l’Iran n’envisagerait un retour à la table des négociations que si Israël cesse immédiatement ses frappes, entamées le 13 juin. Lors de ces échanges, il a également été brièvement question d’une proposition américaine formulée fin mai, visant à créer un consortium régional chargé de l’enrichissement de l’uranium en dehors du territoire iranien — une idée que Téhéran a, pour l’heure, catégoriquement rejetée.
Un diplomate proche du régime iranien a néanmoins indiqué à Reuters qu’Araghchi aurait confié à Witkoff que l’Iran « pourrait faire preuve de flexibilité sur la question nucléaire » si Washington exerçait des pressions sur Israël afin de mettre fin à la guerre.
Selon Bloomberg, des responsables américains se préparent à une possible opération militaire contre l’Iran dans les jours à venir. Il existerait une fenêtre potentielle pour une frappe dès ce week-end.
Par précaution, les forces armées américaines ont redéployé certains avions et navires depuis des bases sensibles au Moyen-Orient, susceptibles d’être visés en cas de représailles iraniennes.
Une source américaine citée par ABC a déclaré que Trump serait désormais « plus à l’aise » avec l’idée d’une frappe ciblée contre le site nucléaire de Fordo. Le président aurait toutefois été informé qu’une seule frappe ne suffirait pas à neutraliser le complexe, et qu’une série d’opérations coordonnées serait nécessaire.
Le Wall Street Journal, quant à lui, a rapporté que Trump aurait récemment approuvé des plans d’attaque, avant de suspendre leur exécution « afin d’observer si l’Iran accepte de renoncer à son programme nucléaire ». Le président a, pour sa part, nié l’information.