125 avions militaires, 75 armes guidées de précision, 14 bombes pénétrantes MOP et plus de 24 missiles Tomahawk ont été utilisés. Pour tromper Téhéran, des B-2 ont décollé vers l’ouest, en direction de Guam, alors que les véritables appareils prenaient la direction de l’Iran sans être détectés par la Défense iranienne. La plus grande opération jamais menée avec des bombardiers furtifs B-2, et du tout premier usage en situation réelle des bombes MOP, surnommées « la mère de toutes les briseuses de bunkers ».

MOP, US AIR FORCE
Lors d’une conférence de presse, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a expliqué que l’ordre donné par le président Donald Trump était clair : frapper les trois principales installations pour neutraliser le programme nucléaire iranien. « L’opération a été une réussite totale, nous avons détruit le programme nucléaire de l’Iran. »
Concernant Fordo, cible principale de l’opération, Hegseth a indiqué que les bombes avaient touché les zones identifiées à l’avance avec une précision satisfaisante. « Nous estimons avoir atteint notre objectif opérationnel : la destruction des capacités de Fordo. »
Un haut responsable américain, toutefois plus nuancé, a confié au New York Times que si le site fortifié de Fordo a bien subi des dégâts considérables, il n’a pas été totalement détruit. Quant au chef d’état-major interarmées, le général Dan Kane, bien qu’il ait confirmé que les installations avaient été gravement endommagées, il a souligné qu’il était encore trop tôt pour affirmer avec certitude si Téhéran conserve des capacités nucléaires résiduelles.
Le secrétaire à la Défense a lancé un avertissement aux ennemis des États-Unis : « De nombreux présidents ont rêvé de porter le coup fatal au programme nucléaire iranien. Aucun ne l’avait fait, jusqu’à Donald Trump. Il a conçu une opération brillante et audacieuse qui a prouvé que la dissuasion américaine est de retour. Quand ce président parle, le monde ferait bien d’écouter. »
Il a réaffirmé que Washington ne cherche pas à renverser le régime des ayatollahs : « Les États-Unis ne veulent pas de guerre. Mais si nos citoyens, nos alliés ou nos intérêts sont menacés, nous réagirons rapidement et fermement. »
En parallèle, le vice-président américain J.D. Vance a réaffirmé sur NBC que « les États-Unis ne sont pas en guerre contre l’Iran, mais contre son programme nucléaire ». Il a tenu à rappeler que le président Trump n’a pas pris cette décision à la légère, mais qu’elle offre aujourd’hui une opportunité de rouvrir les voies du dialogue.