Lundi matin, une discussion diffusée sur Galei Tsahal a suscité de vives réactions au sein de la société israélienne. Le journaliste Doron Kadosh, correspondant militaire pour la radio de l’armée, interrogeait une responsable du service de santé mentale de Tsahal sur les dispositifs mis en place pour accompagner les soldats traumatisés après les combats à Gaza.
Le ton est rapidement monté lorsque la représentante militaire a affirmé que "le soutien psychologique est proposé de manière systématique, mais qu’il revient au soldat de le demander." Une réponse jugée insuffisante par Kadosh, qui a rappelé que "nombre de soldats hésitent à se signaler par peur d’être stigmatisés ou d’être écartés de leur unité".
Cet échange, devenu viral sur les réseaux sociaux, a relancé une question de fond : l’armée en fait-elle assez pour prévenir les troubles post-traumatiques chez ses combattants ? Depuis le 7 octobre, plusieurs voix, y compris parmi les vétérans, alertent sur une vague silencieuse de souffrances psychologiques. Certaines familles rapportent des cas de mutisme, de crises d’angoisse, voire de tentatives de suicide.
Tsahal affirme avoir renforcé ses effectifs en psychologues et mis en place une ligne directe pour les soldats en détresse. Mais pour beaucoup, cela ne suffit pas. "Les mécanismes existent, mais ils ne sont pas toujours accessibles dans la réalité du terrain", résume un officier en réserve.
Dans un pays où la guerre n’est jamais loin, le traitement des blessures invisibles est plus que jamais un enjeu national. L’échange sur Galei Tsahal a eu le mérite de poser la question publiquement. Reste à savoir si les autorités militaires y répondront autrement que par des promesses.