Le chef du Conseil de sécurité nationale, Tzahi Hanegbi, a participé ce lundi à une réunion de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, au cours de laquelle il a présenté un état des lieux du programme de missiles balistiques iranien, avant et pendant la guerre. Il a également évoqué l’impact des frappes aériennes menées en Iran, et salué le rôle inhabituel joué par le ministre Ron Dermer dans la décision américaine d’attaquer les installations nucléaires iraniennes.
Selon Hanegbi, il est difficile d’évaluer précisément le stock de missiles restant en possession de l’Iran, car une grande partie serait dissimulée dans des tunnels souterrains. « Nous savons estimer la quantité de missiles et de lanceurs que nous avons détruits, mais il est bien plus compliqué de mesurer ce qui reste enfoui. Même en contrôlant l’espace aérien et en frappant les entrées des tunnels, nous n’avons pas une maîtrise totale des tentatives de lancement », a-t-il précisé.

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Concernant les capacités de production iraniennes, Hanegbi n’a pas confirmé les chiffres avancés par les membres de la commission, mais a souligné que jusqu’à l’élimination de Hassan Nasrallah, l’Iran produisait environ 80 missiles balistiques par mois. Après la mort du chef du Hezbollah, Téhéran aurait décidé d’accélérer le programme. À la veille de l’opération « Am Ké’Lavi », le rythme aurait atteint 300 missiles par mois – soit 3 600 par an, ce qui aurait porté l’arsenal à 10 000 missiles en deux ans.
Le coût de fabrication d’un seul missile est estimé entre 3 et 4 millions de dollars. Hanegbi précise qu’il s’agit d’une capacité de production entièrement autonome, sans aide extérieure, les Iraniens n’ayant plus besoin d’importer de composants. D’après les estimations, l’Iran disposait au début du conflit d’environ 2 500 missiles balistiques. Cinq cents ont été tirés en direction d’Israël, et environ 800 seraient enfouis sous les décombres à la suite des frappes, bien que les chiffres exacts restent incertains.
Le chef du Conseil de sécurité nationale a également révélé que des efforts étaient en cours pour étendre les accords d’Abraham. « Israël est très proche de nouvelles avancées. Dès la fin de la guerre, une initiative diplomatique majeure sera lancée pour parvenir à des accords également avec le Liban et la Syrie, un travail intense est déjà en cours, et si cela aboutit — ce qui est tout à fait possible — cela marquera la fin effective de l’axe iranien ».