Dans un développement inédit, les autorités iraniennes ont rapporté ce lundi qu’une frappe aérienne israélienne avait visé les portes d’entrée de la prison d’Evin à Téhéran — un des lieux les plus emblématiques de l’appareil répressif du régime des ayatollahs.

Ce centre pénitentiaire est tristement célèbre pour y détenir des prisonniers politiques, des opposants au régime, des journalistes et des universitaires persécutés pour leurs opinions. Selon les témoignages, des postes de garde ont également été touchés depuis les airs, tandis que des habitants de la capitale ont fait état de fortes explosions entendues dans le nord de Téhéran, où est situé le complexe carcéral.

Gideon Saar, le chef de la diplomatie israélienne, a confirmé la frappe sur la prison d'Evin: ''Nous avons averti l’Iran à maintes reprises : cessez de viser des civils ! Ils ont persisté, y compris ce matin. Notre réponse : Viva la libertad, carajo! (Vive la liberté, bon sang !)'', a-t-il écrit sur son compte X.

Cette frappe intervient peu après une déclaration du ministre israélien de la Défense, Israël Katz, qui a affirmé : « Tsahal frappe avec une intensité sans précédent les cibles du régime et les organes de répression gouvernementaux au cœur de Téhéran. Pour chaque tir contre l’arrière israélien, le dictateur iranien sera puni. Nous continuerons jusqu’à atteindre tous les objectifs de la guerre. »

Plus tôt dans la journée, plusieurs salves de missiles ont été tirées depuis l’Iran vers différentes régions d’Israël, sans faire de victimes. Toutefois, la chute d’un projectile sur une installation stratégique de la compagnie d’électricité a provoqué des coupures de courant dans plusieurs localités du sud du pays.

En réponse, Tsahal a annoncé que ses avions de chasse avaient repris leurs frappes sur le territoire iranien dans la foulée de ces tirs.