La riposte iranienne ne s'est pas fait attendre. Moins de 48 heures après l'attaque américaine surprise contre trois de ses centrales nucléaires, Téhéran a lancé une salve de missile contre la base d'Al-Udeid au Qatar la plus grande base de l'armée américaine au Moyen-Orient. Un missile a également été tiré contre une base américaine en Irak.
Au total, les Gardiens de la révolution ont revendiqué le tir de 12 missiles correspondant au nombre de bombes américaines larguées sur les sites nucléaires de Fordow, Natanz et Ispahan.
Selon Doha, tous les missiles iraniens ont été interceptés par sa défense antiaérienne et l'attaque n'a fait ni dégâts, ni blessés. L'émirat a dénoncé une "violation de sa souveraineté" par l'Iran et se réserve le droit de riposter.
Aussitôt après les tirs, Téhéran a envoyé un message à Doha affirmant que le Qatar "n'était pas directement visé" et que l'opération "ne remettait pas en cause l'amitié entre les deux pays". Et pour cause. Selon plusieurs sources concordantes, en effet, les représailles iraniennes contre les intérêts américains auraient été coordonnées au préalable avec le Qatar pour éviter de faire des victimes, Téhéran souhaitant éviter un embrasement régional.
D'après Reuters, qui cite un haut responsable régional, l'Iran aurait même prévenu les Etats-Unis de sa riposte imminente plusieurs heures avant son déclenchement, ce qui expliquerait pourquoi les avions de chasse américains postés sur la base d'Al-Udeid ont été déplacés peu avant l'attaque.
Peu après les tirs de missiles, les Émirats arabes unis et Bahrein ont annoncé la fermeture de leur espace aérien.
Le président Donald Trump, qui suit la situation de près depuis la cellule de crise de la Maison Blanche, n'a encore fait aucune déclaration.