Alors que la campagne militaire contre l’Iran est désormais achevée, l’armée de l’air israélienne redirige ses capacités vers Gaza. C’est ce qu’a confirmé le ministre Ze’ev Elkin, membre du cabinet de sécurité, soulignant que ce redéploiement ouvre une nouvelle phase stratégique contre le Hamas.

« Avant l’opération en Iran, nous opérions déjà à Gaza avec une puissance de feu importante. À présent, notre aviation est de retour et prête à frapper de nouveau avec force si nécessaire », a déclaré Elkin.

Ces deux dernières semaines, une grande partie des moyens militaires israéliens – y compris l’aviation – avait été mobilisée en priorité sur le front iranien. Le gouvernement avait alors fait le choix stratégique d’allouer ses ressources à ce qu’il a qualifié de mission de salut national. Une décision assumée, même si elle a temporairement freiné les opérations à Gaza.

Mais désormais, Tsahal reprend l’initiative sur le front sud. Le retour des avions de chasse, des drones et de l’intelligence aérienne permet de restaurer une pleine capacité d’action face aux infrastructures du Hamas encore actives.

Ce redéploiement intervient alors que des signes de faiblesse apparaissent du côté de l’organisation terroriste. Pour Elkin, l’opération en Iran a non seulement porté un coup dur à son principal soutien – financièrement et militairement –, mais elle a aussi affaibli son moral et sa capacité à résister à la pression israélienne.

« Nous avons déjà vu dans le passé que lorsque le Hamas est sous pression, des avancées deviennent possibles. L’aviation joue un rôle clé dans cette dynamique », explique-t-il, rappelant que la reprise des négociations sur les otages coïncide avec ce retour de la puissance aérienne israélienne.

Le ministre insiste également sur le rôle dissuasif de l’armée de l’air : « L’une des leçons du 7 octobre est claire : lorsqu’un ennemi se prépare à frapper, il faut agir en premier. C’est exactement ce que permet notre supériorité aérienne. »

Avec ce réengagement massif de l’aviation israélienne à Gaza, l’État hébreu entend réaffirmer sa détermination à empêcher le Hamas de se réorganiser – et envoyer un signal clair : la pression militaire est loin d’être terminée.